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La vie hors ligne dans un monde en ligne

Photo: Biancoshock/www.biancoshock.com

À notre époque, où la grande majorité de la population se retrouve en ligne, il est difficile de s’imaginer à quoi ressemblait la vie avant l’arrivée du phénomène de la «connexion». Un petit village d’Italie du nom de Civitacampomarano, qui compte environ 400 habitants, a réussi à démontrer, avec l’aide de l’artiste italien Biancoshock et son projet WEB 0.0, que les gens sont capables de socialiser et de faire des achats et des rencontres sans utiliser l’internet.

Quelle est l’histoire derrière le projet WEB 0.0?
Dans ce village riche en traditions, l’internet est inconnu. De plus, même les téléphones mobiles ont de la difficulté à fonctionner et les données de connexion mobile sont pratiquement inexistantes. L’idée était donc de démontrer que ces fonctions virtuelles, considérées par une grande majorité de la population comme étant nécessaires et essentielles au bon fonctionnement général d’une journée, existaient aussi dans ce coin de pays où la connexion est difficile à établir. Il s’agit donc d’une sorte d’internet «version réelle» qui démontre que le «monde web» a, d’une certaine façon, toujours existé et permis aux gens et familles d’avoir des échanges culturels comme, par exemple, lorsqu’ils se rencontrent au bar.

Pourquoi avez-vous choisi Civitacampomarano pour mettre en place votre projet?
J’ai été invité à un festival, le CVTa Street Fest. Je me suis fait attribuer la tâche de créer un projet spécifique pour ce petit village du sud de l’Italie qui est semi-abandonné et qui compte une population de 400 âmes, principalement âgées.

Quelle a été la réaction des citoyens face à ce projet?
Ils étaient très excités et surpris. La plupart d’entre eux sont vieux, la majorité est âgée de 70 ans et plus, et ils ne comprennent pas la signification des logos et leurs fonctions. Toutefois, après leur avoir expliqué les enjeux du projet, nous avons trouvé des objets et des situations à transformer, de façon à établir une association entre la réalité et le monde des réseaux sociaux. Tous les gens m’ont aidé, certains ont participé en personne, tandis que d’autres nous ont offert gracieusement un véhicule ou l’abri de leur commerce.

Qu’est-ce que ce projet vous a appris?
J’ai pu constater que, même sans l’Internet, les différentes applications disponibles ou les médias sociaux, il est possible de cultiver des relations sociales.

 

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