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Être dynamiteuse au Québec

Photo: gracieuseté

Le métier de dynamiteur n’est pas très populaire auprès des femmes. La preuve: il y en a seulement six au Québec. Parmi elles, il y a Josianne Millette, une employée de Piché Dynamitage à Sainte-Sophie depuis six ans.

La boutefeue de 32 ans est aussi l’une des vedettes de la série C’est de la dynamite de la chaîne Historia. Les premiers épisodes nous font découvrir sa réalité. On la voit en action alors qu’elle prépare une série d’explosions sur les chantiers de Saint-Colomban.

Josianne a aimé son expérience devant la caméra, même si elle n’était vraiment pas dans son élément.

«Je ne suis pas quelqu’un qui est super à l’aise en partant. Ce n’était pas évident. Devant les caméras, il faut souvent que tu recommences et que tu répètes. Il faut tout dire en détail. Je ne suis pas habituée d’expliquer de cette manière», raconte la dynamiteuse qui a été filmée pendant plusieurs mois.

Ricaneuse, la jeune femme a eu de la difficulté à retenir son rire et à ne pas cabotiner pendant le tournage.

«Ils ont fait environ dix prises pour chaque chose que je disais. J’imagine qu’ils ont sélectionné les meilleures prises au montage», rigole-t-elle.Josianne Millette

«Un métier d’homme»
Dans la série, elle ne cache pas que la réalité d’une dynamiteuse est difficile. «C’est vraiment un métier d’homme. Nous essayons de nous faire une place tranquillement pas vite. Mais, elle n’est vraiment pas faite. Nous devons toujours faire nos preuves», a-t-elle confié devant la lentille.

En entrevue avec TC Media, elle ajoute que ses débuts ont été particulièrement ardus.

«Quand tu commences, tu n’es pas la bienvenue parce que des femmes il n’y en a pas vraiment eu avant. Les compagnies qui t’engagent ne veulent pas toujours te voir. Surtout que j’avais l’air très jeune, donc j’étais moins crédible. Ç’a pris un certain temps avant que le monde s’adapte à moi et qu’il se dise que finalement je faisais la même job que les autres. Le monde est bourré de préjugés et j’en arrachais un petit peu».

Encore aujourd’hui, elle hésiterait à conseiller cette profession à une femme. «C’est un métier qui est dur. Il faut qu’elle sache à quoi s’attendre. Tu n’as pas beaucoup de temps libre, tes relations de couple ne fonctionnent pas vraiment», explique celle qui travaille cinq jours semaine et qui peut commencer son chiffre vers 4h30 et le terminer vers 19h30.

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