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Des gouttes oculaires pour voir dans le noir

Le Californien Gabriel Licina a testé des gouttes qui permettent de voir dans le noir, à ses risques et périls. Photo: Métro World News

On dirait un pouvoir de superhéros de banque dessinée, mais la vision nocturne pourrait (presque) devenir réalité grâce à un groupe de «biohackers» californiens. L’équipe «Science for the Masses» a développé des gouttes pour les yeux qui permettent temporairement à une personne de voir dans le noir.

Ces gouttes contiennent de la chlorine e6, une molécule naturelle que possèdent certains poissons d’eau profonde dotés d’une bonne vision nocturne. Gabriel Licina s’est porté volontaire pour essayer les gouttes et affirme avoir pu voir des objets à une distance de 50 mètres dans la noirceur totale pendant plusieurs heures avant que l’effet ne se dissipe.

Le groupe admet que la procédure était risquée. «Ce type d’expérience est très dangereuse», a affirmé Gabriel Licina à Métro.

D’où vous est venue cette idée de gouttes oculaires de vision nocturne?
En fait, une personne a mentionné ce type de gouttes sur un forum que nous suivons. Ils nous parlaient d’un projet précédent que nous avions fait sur la vision aussi. On l’a examiné à nouveau et il avait l’air prometteur, alors on a commencé à le tester.

Quel est son but?
Il y a eu beaucoup d’études sur cet élément chimique, le Ce6, dont des expériences sur des marins qui avaient une vision particulière. On voulait amener ça un peu plus loin et voir si ça pourrait fonctionner avec un œil humain en santé.

Cette expérience a-t-elle déjà été réalisée sur un humain?
Non. Pour deux raisons, je présume. La première est que remplir toute la paperasse légale pour faire une expérience sur des humains serait très difficile. La seconde est qu’il n’y a pas beaucoup de potentiel, d’un point de vue économique. En fait, n’importe quel travail de recherche fait hors du monde universitaire doit générer des profits.Gouttes vision nocturne

Quels ont été les effets sur la vision nocturne?
Les effets étaient subtils, alors je ne dirais pas qu’on ressent quoi que ce soit de différent de la normale. Les objets étaient plus visibles, mais c’est subjectif. On doit faire plus d’expérimentation et sans données compilables, c’est difficile de faire valoir notre travail.

Mais ce n’est pas permanent…
Non. N’importe quelle chose que vous mettez dans votre corps sera détruite. Ce type de molécule ne dure pas indéfiniment.

L’expérience était-elle dangereuse?
Absolument. Il faut toujours faire ses recherches et soupeser les risques. Nous travaillons avec une infirmière certifiée et un biologiste moléculaire. Ce n’est pas comme si on faisait ça juste pour s’amuser.

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