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Un chien aide une fillette à témoigner en cour

Kim Gramlich / La Presse Canadienne Photo: Kim Gramlich

VANCOUVER – Un chien policier a aidé une petite fille de 10 ans à passer au travers de son douloureux témoignage pour une présumée agression sexuelle.

Il est ainsi devenu le premier chien à soutenir un enfant durant un procès en Colombie-Britannique.

Caber, un labrador blond, est demeuré paisiblement allongé aux pieds de la fillette pendant qu’elle parlait assise dans le siège des témoins, protégée par un écran, mardi, en Cour provinciale à Surrey.

Le chien a apaisé la petite fille pour qu’elle puisse offrir un récit complet et sincère de l’agression horrible dont elle aurait été victime l’année précédente, a déclaré le procureur de la Couronne Winston Sayson.

Il a expliqué que l’enfant se penchait pour flatter le chien lors de son témoignage. Et que lorsqu’elle s’effondrait, elle se couchait près de l’animal. Cela l’aidait à se calmer et à pouvoir compléter son témoignage, a-t-il expliqué.

La Couronne et un spécialiste en soutien aux victimes ont déclaré que l’intégration efficace de la bête devrait être vue comme un premier pas vers un usage plus fréquent de chiens lors de certains procès.

Il y aurait six chiens accrédités pour aider des victimes en cour au Canada. Aux États-Unis, plus de 70 chiens font un travail similaire.

Le Code criminel contient des dispositions qui permettent certains accommodements pour des témoins vulnérables — habituellement des enfants.

Un juge a tranché que Caber pouvait être présent lors du procès, en appui au spécialiste en soutien qui peut accompagner tous les témoins de moins de 18 ans. L’avocat de la défense ne s’était pas prononcé à ce sujet.

Le chien n’était pas là pour aider la Couronne à faire sa preuve, mais plutôt pour aider l’enfant à témoigner. Le procureur Sayson a indiqué que la fillette avait témoigné pendant 90 minutes.

Seuls les chiens accrédités seront admis dans les salles de cour, a toutefois souligné M. Sayson.

«On ne veut pas que les gens se présentent avec leur animal de compagnie comme un perroquet ou un boa constricteur», a-t-il dit. «Il doit y avoir une certaine dignité dans la salle de cour.»

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