Les Alouettes sont morts, vive les Alouettes

Photo: Archives Métro

Le 21 janvier, Anthony Calvillo annonçait sa retraite. Les médias ont rapporté que c’était la fin d’une époque, celle de la domination des Alouettes.

La vérité est que l’équipe est en régression depuis trois ans, et l’arrivée de Tom Higgins comme entraîneur-chef n’est pas la clé de la relance.

La nomination de Higgins au poste d’entraîneur des Alouettes de Montréal a confirmé une chose: le retour vers le sommet de la Ligue canadienne de football passe par bien plus que le successeur d’Anthony Calvillo. La preuve: l’équipe n’a pas participé au match de la Coupe Grey lors des trois dernières campagnes, une première depuis les saisons 1996-1999. Cette baisse de régime coïncide avec le départ de Larry Smith de la présidence de l’équipe, en 2010.

La saison dernière, plusieurs drapeaux rouges étaient levés à la suite de la nomination de Dan Hawkins, expérience qui n’aura finalement duré que cinq matchs. La récente embauche de Higgins amène aussi son lot de questions. Celui-ci semble un bien meilleur choix qu’Hawkins pour réparer les ailes cassées des Alouettes. Il est un homme d’expérience qui a participé à deux Coupes Grey en tant qu’entraîneur-chef et qui l’a gagnée en 2003. Il a de plus passé les dernières années comme directeur de l’arbitrage de la ligue, les officiels ne risquent donc pas de lui en passer de petites vites.

Si Higgins a tous les atouts nécessaires pour réussir, où est le problème? Jim Popp, meilleur directeur général de la LCF, n’a pas été impliqué dans le processus de sélection de son entraîneur. Popp avait d’ailleurs siginifé son intérêt de garder les deux postes, lui qui a agi comme entraîneur intérimaire après le congédiement de Hawkins. Le propriétaire de l’équipe, Bob Wetenhall, voyait la chose différemment et a lui-même choisi son nouvel entraîneur.

Tel que mentionné plus haut, Popp est le meilleur directeur général du circuit canadien. Se voir écarté du processus décisionnel est l’équivalent d’une gifle en plein visage pour celui qui a bâti les équipes qui ont participé à huit Coupes Grey sous son règne.  Il est encore tôt, mais il est fort probable qu’une fissure se soit créée entre Popp et l’organisation. Peut-être Popp suivra-t-il la voie pavée par Marc Trestman et s’exilera-t-il lui aussi chez nos voisins du sud, où plusieurs rumeurs l’envoient depuis des années.

Le dernier pilier
Anthony Calvillo était le dernier pilier sur le terrain rattachant les Alouettes à leur domination des années 2000. Jim Popp est le dernier au niveau administratif.

  • Si l’arrivée de Tom Higgins à la barre des Alouettes ne plaît pas à Popp et que ce dernier s’envole ailleurs, comme Marc Trestman et Larry Smith, le nouvel entraîneur-chef et le nouveau directeur général auront du pain sur la planche pour que l’équipe évite de vivre une deuxième saison perdante consécutive. Ce qui n’est jamais arrivé depuis le retour de la concession à Montréal en 1996.

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