Les Alouettes naviguent en eaux troubles

On savait que les Oiseaux auraient quelques tempêtes à affronter en ce début de saison.

Avec un nouveau groupe d’entraîneurs et un nouveau quart-arrière partant, personne ne s’attendait à un voyage facile. Il y aurait des creux de vague.

Sauf qu’après quatre matchs, on est en droit de se demander si le bateau ne prend pas l’eau.

Après quatre rencontres, Montréal présente une fiche de 1-3. La défense montre (déjà!) des signes de fatigue, et l’attaque patauge dans l’inconstance et le manque de synchronisme. Ce début de campagne difficile vient aussi d’être marqué par un virulent revers de 41-5 en Colombie-Britannique. Un massacre en règle qui a brutalement jeté la lumière sur les fissures de la coque montréalaise.

Avant de pouvoir de nouveau prétendre à l’excellence, l’entraîneur-chef Tom Higgins et l’état-major des Alouettes doivent absolument profiter de la présente semaine de congé pour colmater ces brèches.

Une en particulier…

Quelque chose cloche avec le passeur Troy Smith et, par conséquent, avec le reste de l’unité offensive.

Le quart américain fait-il vraiment tout ce qu’il faut pour s’améliorer? Y a-t-il un froid entre lui et certains de ses receveurs? Est-ce simplement l’appel de jeux de son inexpérimenté coordonnateur offensif Ryan Dinwiddie qui est déficient?

Ses entraîneurs semblent être prêts à faire preuve de patience avec lui et c’est bien normal. Après tout, Smith n’a que huit matchs de football canadien derrière la cravate.

Mais si une véritable progression n’est pas constatable d’ici deux ou trois parties, ces derniers ne devraient pas hésiter à opter pour une solution de rechange. Même si Alex Brink et Tanner Marsh ne peuvent pas être considérés comme des sauveurs, il faudrait tôt ou tard tenter quelque chose.

Lourde commande
Les prochaines rencontres ne promettent pas de faciliter les choses aux Alouettes.

• Montréal recevra les Argonauts de Toronto et Ricky Ray, meilleur pivot de la ligue, au retour de sa semaine de congé. Puis, cela sera suivi d’une visite des Eskimos d’Edmonton, une équipe invaincue, et d’un voyage en Saskatchewan, probablement l’endroit le plus hostile où jouer dans la LCF.
• Les Alouettes navigueront en eaux troubles. On verra s’ils ont ce qu’il faut pour éviter le naufrage.