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Qui aime bien châtie bien…

6th February 1964: The Beatles arriving at London Airport after a trip to Paris. From left to right - Paul McCartney, George Harrison (1943 - 2001), Ringo Starr and John Lennon. (Photo by Evening Standard/Getty Images) Photo: Getty Images

La semaine passée, je suis allé voir le documentaire Eight Days A Week de Ron Howard, qui porte sur les années de tournées des Beatles. Un récit fascinant. Pas parce qu’on y apprend beaucoup de neuf en soi mais parce que cette remise en contexte nous fait comprendre comment, dans une fenêtre d’à peine 30 mois, la lune de miel américaine des quatre boys a viré au cauchemar absolu. À cause de cette alarme de cris hystériques qui se déclenchait à tout moment, de cet isolement imposé par ce trop-plein de surréel, de cette constante opération de survie alors que le groupe était littéralement pris en trappe dans l’œil du cyclone. Fallait être fait fort.

J’ai été particulièrement frappé par la détérioration, somme toute assez rapide, de la relation entre le groupe et les membres de la presse entre leur première et leur dernière visite en sol américain. Alors qu’en février 1964, on leur demandait candidement quelle était leur saveur préférée de jujubes, en août 1966, entre deux questions pièges sur des sujets politiques pointus, on leur reprochait en plein barrage de questions d’être devenus des bourgeois snobinards… Cajolés un jour, bottés au cul dès le lendemain. Comme si on avait voulu leur faire payer le prix de cette ration d’amour inconditionnel des premiers instants. Le phénomène est homologué : les coups de foudre sont généralement suivis par de retentissants coups de tonnerre…

Remarquez que les Beatles ne sont pas les premiers ni les seuls à être passés dans le tordeur de pareille manière. Ça arrive plus que souvent aux p’tits talentueux qui nous prennent par surprise avec leurs prouesses hors du commun. Des «exceptionnels» à qui on concède tout tant ils étonnent et détonnent du reste. Sauf que ça dure seulement un temps. Un moment généralement assez court. Étonnamment, après leur avoir nous-mêmes accordé toute la place, on leur reproche d’avoir pris tout le plancher.

Quand j’ai appris que le film Juste la fin du monde de Xavier Dolan avait été choisi pour représenter le Canada dans la course à l’Oscar pour le meilleur film en langue étrangère, c’est fou mais j’ai pensé qu’on assistait une fois de plus au même maudit phénomène. Suffisait de lire les commentaires dans les médias sociaux pour s’en rendre compte. Du talent bashing à l’état pur…

Quand les Beatles ont choisi de sortir du triste cirque dans lequel ils ne trouvaient plus rien de comique, les gars étaient âgés entre 23 et 26 ans. Dolan, lui, en a tout juste 27.

Ça serait vraiment trop con de lui refaire le coup à lui aussi.

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S’il fallait que Trump soit élu… Je me demande comment on s’organisera quand arrivera le moment de traiter des dizaines de milliers de demandes de la part de réfugiés américains ?

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J’ai regardé avec assiduité les matchs de la Coupe du monde de hockey. J’ai vu plein de beaux jeux et dû voir au moins 10 000 fois les pubs de pizza avec des morceaux de pepperoni gros comme ça qui défilaient sur les bandes. Quand le sport et la saine alimentation ne font qu’un…

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