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Le Clan – redécouvrir nos acteurs

Sébastien Ricard et Karine Lagueux dans Le Clan Photo: ICI Radio-Canada Télé

Depuis un mois, ICI Radio-Canada Télé a ajouté une fiction dans sa case horaire ingrate du samedi soir et malgré cet obstacle à l’auditoire, la série Le clan se démarque avec une distribution pleine d’aplomb, un rythme intéressant et d’agréables visites en Acadie et en Beauce.

C’est important de bien mettre l’emphase sur l’ambiance de la série, car c’est sa principale force. Sur une trame criminelle intrigante, on jongle entre la prison, le passé et le présent pour établir des personnages déchirés aux extrémités de notre francophonie. Avec un récit un peu convenu, c’est les nuances de ces personnages qui font que la série se démarque.

Sébastien Ricard est intense dans son interprétation malgré quelques plus longues tirades dans le dialogue qui passe un peu moins bien à l’écran. J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Luc Senay et Roger Léger. Ces deux comédiens sont toujours excellents, justes, mais on les oublie. Dès que Léger apparaît dans son rôle de patriarche d’une famille criminelle, on se souvient qu’il nous manquait. Même chose pour Luc Senay dans son rôle de maire sortant d’une petite ville.

Par contre, ma découverte de cette série est l’excellente Karine Lagueux. Je trouvais déjà qu’elle tirait son épingle du jeu à l’époque de Minuit le soir, mais là, elle crève l’écran dans le rôle de la conjointe aimante d’un homme avec une double vie non dévoilée. Il y a quelque chose dans le jeu de Lagueux qui cimente les relations, ajoute une profondeur à la famille entourant Ricard et pour une fois, une conjointe n’est pas qu’une «parure» à l’écran dans une série essentiellement masculine.

Mon seul bémol par rapport à la distribution, c’est l’accent acadien trop peu présent. Pour une famille du coin de Moncton, seulement les femmes et les enfants ont l’accent, le père et les quatre frères sont joués par des visages qui nous sont familiers, ci bien qu’on se demande pourquoi on les situe en Acadie si ce n’est pas pour promouvoir le talent de là-bas. C’est par contre un bémol mineur dans la mesure où les comédiens sont bons, très bons même, sauf qu’ils ne sont pas Acadiens.

Risquez-vous à la découverte. Dans le traitement et le ton, ça me rappelle la série Temps Dur avec Robin Aubert. On l’oublie, mais cette seule et unique saison carcérale était vraiment bien fichue, une série que j’ai eu du plaisir à voir et revoir bien avant la frénésie pénitencière amorcée par Unité 9.

Qui sait, peut-être que Le clan lancera une mode acadienne ou une mode équestre. Soyons à l’affût.

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