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Marie-Mai et le droit de savoir

Marie-Mai à Accès Illimité Photo: TVA

On présume qu’une certaine chroniqueuse, sans la nommer, est satisfaite d’avoir vu et entendu les coulisses de la rupture de Marie-Mai et Fred St-Gelais dimanche soir lors de la première de la saison d’Accès Illimité à TVA.

On présume parce que la présomption est une forme de communication à part entière de nos jours, comme le démontre à l’occasion ladite chroniqueuse qu’on ne nommera toujours pas.

Pour cette première, donc, l’émission a fait un gros coup en obtenant la première version des commentaires de Marie-Mai à la suite de sa rupture avec Fred St-Gelais. L’équipe qui suivait la chanteuse depuis novembre en prévision de sa résidence au Théâtre St-Denis de Montréal a obtenu, par un concours de circonstances, l’exclusivité de cette rupture parce que la chanteuse a décidé d’honorer ses engagements par respect pour le travail que la production avait déjà accompli.

La classe, sans aucun doute.

Maintenant que nous «savons», y se passe quoi? Cette chroniqueuse et ceux qui se revendiquaient le droit de savoir, parce qu’ils savaient tout avant, apparemment, se sentent-ils mieux?

Une femme et un homme vivent une rupture, ils sont tristes, ils ont besoin de temps pour se retrouver avant de poursuivre leurs activités régulières. Aussi, l’eau est mouillée, l’hiver est froid et les bas se perdent mystérieusement dans la sécheuse.

Qu’espéraient-ils en réclamant ce droit au voyeurisme sur une situation familière? Une rupture ne se vit pas avec des feux d’artifice et des tapis rouges même quand on fait la couverture du 7 Jours. Sans complètement s’isoler dans une grotte, disons que l’envie d’expliquer les pourquoi du comment on se laisse, ce n’est pas une fête pour personne.

Même si les médias ont le «droit de savoir».

Maintenant que vous savez, ressentez-vous du bonheur?

Félicitations à l’équipe d’Accès Illimité pour la délicatesse et à Marie-Mai pour son professionnalisme. Ce n’était sûrement pas évident, mais oui, les gens voulaient (malheureusement?) voir les coulisses de cette rupture.

Un jour, nous serons ailleurs, mais ce jour n’est pas aujourd’hui. Reste donc l’alternative – zyeuter avec classe là où on ne devrait pas fouiner.

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