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L’inutile passage de Philippe Couillard à Déjà dimanche

Philippe Couillard à Déjà Dimanche Photo: ICI Radio-Canada Télé / Capture d'écran

J’ai pris un peu de recul avant de vous en parler, mais ma position ne changera pas après le passage de Philippe Couillard sur le plateau de Déjà dimanche avec Marie-Soleil Michon et Jean-Luc Mongrain : les politiciens en poste ne devraient pas être invités sur des plateaux de télé, point barre.

Pourquoi pas? Parce qu’ils ne disent jamais rien. La cassette se fait entendre dès les premiers mots qui sortent de leur bouche et Couillard, pour faire la promotion de son mi-mandat, n’a pas fait exception à la règle.

Anecdotes réfléchies à la virgule près, extraits de communiqués de presse, petit sourire complice et hop – on repart pour un tour.

Il y a une certaine forme d’acharnement à toujours vouloir rendre sympathiques nos décideurs au lieu de les questionner sur leur travail. D’un autre côté, on ne peut pas faire autrement, car ils ne répondent pas aux questions. Restent alors les choses légères, les tours de chant et les histoires de pêche.

Harper avait sorti son piano chez Salvail et Couillard, dans la grande tour, nous parlait de sa femme.

Ici, je ne critique pas le travail de madame Michon et de monsieur Mongrain. Bon, je suis le premier à croire que Mongrain n’a plus sa place dans ce genre de chaise, mais je dois admettre que ses interventions n’étaient pas mauvaises avec Philippe Couillard. Il a fait du mieux qu’il pouvait devant la futilité de la tâche qui se présentait devant lui.

Un politicien est un miroir sans reflet et en entrevue, ça n’offre pas grand-chose de plus qu’une image préfabriquée.

La solution, à mon avis, est de fermer la porte à nos politiciens sur nos écrans. Ainsi, on freine un peu la machine promotionnelle des partis politiques et ils devront parler avec leurs actions – ce qui ne serait pas plus mal, non?

Vous me direz que c’est déjà un peu ça quand on sonde l’opinion du public, mais les sondages sont aussi prévisibles que malléables, comme en témoignent avec une certaine adresse Guy Nantel et ses vox-pop. Il ne faut pas oublier que la télévision est un outil de vente d’une surprenante efficacité. Les politiciens, eux, ne l’oublient pas.

Vendre notre télé avec des rencontres en surface avec un politicien, je trouve ça déprimant. C’est vide, fade et je reste invariablement sur ma faim. Vivement autre chose.

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