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Faites marcher vos doigts en ligne tout en vous protégeant

Le commerce en ligne est de plus en plus populaire, au Québec comme ailleurs, mais les consommateurs québécois demeurent un peu plus circonspects que les autres Canadiens quand vient le temps de faire des emplettes sur l’internet. Et quand ils achètent, ils vont souvent, sans même s’en douter, sur des sites étrangers. Résultat : sur quatre dollars dépensés en ligne, un seul tombe dans le tiroir-caisse d’un détaillant d’ici.

C’est l’une des conclusions du plus récent Indice du commerce électronique, qu’a publié le Cefrio hier matin et qui montre une progression continue du magasinage sur l’internet au Québec. L’offre n’a jamais été aussi abondante : le même jour, on apprenait que le géant Amazon offrait désormais en ligne des accessoires pour automobiles, de même que quelque 15 000 produits alimentaires (non périssables, évidemment). Sauf que même avec le suffixe .ca, Amazon demeure une entreprise américaine…

On peut tout acheter en ligne, des vêtements pour l’Halloween aux safaris en Afrique, en passant par les produits financiers. Quant au paiement, les craintes des premières années se sont beaucoup estompées : on peut inscrire en ligne le numéro de sa carte de crédit sans être illégalement observé par des malfaisants.

À moins que…
Sommes-nous plus méfiants que les autres? C’est peut-être ce qui explique la relative réticence des gens d’ici à l’égard du commerce électronique. Selon les données du Cefrio, 47 % des Québécois adultes ont effectué au moins un achat en ligne au cours des 12 derniers mois. Le pourcentage peut sembler élevé, mais il pâlit lorsqu’on le compare à ce qui est observé pour l’ensemble du Canada (53 %), les États-Unis (58 %), la France (62 %) et la Grande-Bretagne (74 %)!

Et ce n’est pas parce que l’accès à l’internet demeure limité au Québec. Nous sommes une société branchée. Près de 80 % des citoyens adultes vont en ligne au moins une fois par semaine, sur une plateforme ou une autre. On va peut-être consulter la météo… sauf que dans ce cas, pas besoin de donner les détails de sa carte de crédit. Et les histoires de vols d’identité ne relèvent pas de l’imaginaire : il s’en produit tous les jours.

Mais magasiner en ligne est si commode! Comment faire pour en profiter sans tomber dans une arnaque, ou tout simplement sans se faire voler ses renseignements personnels?

Le site Pensez cybersécurité, du gouvernement du Canada, offre une série de conseils pour se protéger quand on magasine en ligne. Par exemple, suffit de vérifier si l’adresse web commence par https:// (la lettre «s» confirme que le site est sécurisé. De même, on déconseille d’utiliser des réseaux Wi-fi publics pour ses achats électroniques. Et il faut demeurer prudent quand vient le temps d’accepter que son numéro de carte de crédit soit conservé pour faciliter de futures transactions. De toute façon, mieux vaut se méfier lorsqu’un site nous demande des infos sur notre carte, même quand on n’achète rien.

Il peut toujours survenir des failles, sur le Net comme dans la vie courante. Des fraudeurs réussissent à reproduire des numéros de carte de débit en installant subrepticement de faux lecteurs de cartes dans des commerces légitimes qui ne se doutent de rien. Mais en général, avec un minimum de bon sens, on peut minimiser les risques.

Le temps des Fêtes approche, et si vous êtes comme moi, les magasins seront inévitablement pris d’assaut le jour où vous vous déciderez à faire vos emplettes de Noël. Les commerces en ligne, eux, sont généralement moins encombrés. Et si on s’y prend un peu à l’avance (pas dans les dernières semaines de décembre), les livraisons ne prennent que quelques jours. Faites marcher vos doigts… et quand c’est possible, dirigez-vous donc vers des détaillants québécois présents sur l’internet. Au moins, votre argent restera ici.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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