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Donner et recevoir en plus!

Photo: Métro

Si vous n’avez jamais demandé de crédit d’impôt pour des dons de bienfaisance – ou que vous ne l’avez pas fait depuis 2007 –, c’est le moment.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a décidé de donner, dans son dernier budget, un coup de pouce aux organismes sociaux qui se démènent sur le terrain. Ceux qui sont dûment reconnus par l’Agence du revenu du Canada, et qui peuvent accorder des reçus pour les contributions qu’ils reçoivent, ont pour cette année, et jusqu’en 2017, un argument supplémentaire : Ottawa vient d’instaurer un super crédit pour les premiers donateurs (ou ceux qui n’avaient rien réclamé depuis 2007).

On reviendra plus tard sur les modalités, mais peut-être que ce serait de nature à inspirer les Québécois, beaucoup moins généreux que la moyenne des Canadiens quand vient le temps de soutenir les organismes de bienfaisance. Et c’est gênant.

Un récent sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte de la Banque Nationale vient encore une fois de le rappeler : nous donnons moins. Pas mal moins.

D’après cette enquête, la valeur de tous les dons, déclarés ou non, se monte annuellement à 221 $, au Québec. Pour le reste du Canada, elle grimpe à 519 $! Ce n’est pas qu’une petite différence.

Pourtant, on nous bassine régulièrement, ici, avec nos principes de solidarité, d’entraide et compagnie… Mais dans les faits, nous sommes plutôt chiches quand vient le temps de sortir nos sous.

Une des explications souvent mentionnées, qui se défend, voudrait que le Québec se soit positionné comme un état Providence avec un important filet social. Les taxes et les impôts sont élevés, mais on vient au secours des démunis.

C’est vrai, sauf que la fiscalité est également lourde en Colombie-Britannique tout comme à Terre-Neuve… ce qui ne les empêche pas d’être plus généreux. Notre excuse est mince.

D’autant plus que les gouvernements, au fédéral et au provincial, soutiennent ces comportements altruistes en accordant des crédits d’impôt. Et comme on le disait plus tôt, ces crédits sont maintenant plus convaincants que jamais. Voici comment ça se présente.

Ottawa accorde une remise de 15 % sur les premiers 200 $ (combinés), et 29 % sur tout ce qui dépasse ce montant. À Québec, pour les mêmes seuils, on parle de 20 % et de 25 %.

Mais attendez, ce n’est pas tout, comme dirait le type dans l’infomercial : exceptionnellement, le fédéral octroie maintenant pour les premiers donateurs, ou ceux qui s’étaient abstenus depuis 2007, un «super crédit» de 25 % en sus de ce qui est déjà alloué. Cette disposition sera en vigueur jusqu’en 2017.

Prenons un exemple. Imaginons une personne, au Québec, qui donne 500 $.

La remise de base sur les premiers 200 $, à Québec et Ottawa (15 % et 20 %), atteint 70 $. Reste 300 $, pour lequel le taux est plus avantageux (29 % et 25 % ). Pour cette partie, le crédit s’élève alors à 162 $ ! Et si, par hasard, elle est admissible au super crédit de 25 % qui s’applique à l’ensemble de la contribution, Ottawa va rajouter 125 $.

Faites le calcul : pour des dons combinés de 500 $, le retour sera de 352 $!

D’une façon ou d’une autre, vous aurez donné en même temps un fier coup de pouce à des organismes qui combattent autant la pauvreté que le décrochage scolaire, la violence infligée aux femmes, ou toute autre forme de misère sociale.

Oui mais… comment faire pour s’assurer que les récipiendaires sont accrédités et bien intentionnés? Facile : d’après Protégez-vous, il suffit de consulter la Liste des organismes de bienfaisance enregistrés (www.cra-arc.gc.ca/chrts-gvng/lstngs/menu-fra.html) ou de composer le 1-888-892-5667.

Allez, un petit coup de cœur!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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