REEE: Préparer aujourd’hui l’avenir des enfants

Photo: Getty Images/iStockphoto

À la veille de la rentrée scolaire, bien des parents grimaceront en achetant les fournitures exigées, de plus en plus nombreuses et coûteuses. Mais ce n’est rien en comparaison de la facture qui les attend, eux et leurs enfants, quand viendra le temps du cégep ou de l’université.

Au collégial, ou en formation professionnelle après le secondaire, les dépenses de subsistance peuvent facilement atteindre 15 000$ par année; à l’université, avec les frais de scolarité qui viennent notamment s’ajouter, c’est évidemment plus cher, de 20 à 
25 000$.

S’ils n’ont pas la chance de venir de familles bien nanties, les étudiants risquent d’entrer dans la spirale de l’endettement… à moins que leurs parents n’aient été prévoyants et aient entrepris tôt de mettre des fonds dans un des véhicules financiers les plus avantageux qui soient : le Régime enregistré d’épargne études (REEE), qui peut s’adapter à tous les budgets et qui est offert par toutes les 
institutions financières.

Pourquoi avantageux? Parce que les deux niveaux de gouvernement viennent gonfler la cagnotte en allongeant eux-mêmes des fonds: pour chaque dollar investi dans un régime, Ottawa et Québec vont rajouter respectivement, au minimum, 20 et 10 cents. Et cette contribution n’est pas imposable. Mieux, un peu comme un REER, les fonds déposés dans un REEE croissent à l’abri de l’impôt. Ce n’est que lorsqu’on les retire que le fisc va réclamer son dû. Mais comme les étudiants ont rarement des revenus élevés, ils n’auront à ce moment que peu d’impôts à payer, sinon pas du tout.

Les gouvernements font si rarement des cadeaux que les plus méfiants vont se demander: où est l’attrape? Il n’y en a pas… dans la mesure où l’enfant désigné dans le régime effectue véritablement des études postsecondaires. Sinon, il faudra rembourser aux gouvernements leur contribution, mais sans autre forme de pénalité. Mais ces études peuvent venir en temps et lieu: les personnes concernées disposent de pas moins de 35 ans pour se prévaloir de leur régime! Et si ça ne leur tente pas du tout, si c’est sans espoir, il demeure possible de transférer les fonds au nom de leur frère ou à leur sœur, à certaines conditions.

Il y a encore plus: les familles à revenus limités, donc admissibles au programme du Supplément de prestation nationale pour enfants, peuvent recevoir d’Ottawa 2000$ sans aucune obligation de leur part! Elles ne sont même pas obligées de mettre un sou dans leur REEE!

C’est ce qu’on appelle le Bon d’études canadien. Il peut être versé si on répond aux critères suivants : l’enfant doit être né après le 31 décembre 2003, avoir un numéro d’assurance sociale et être bénéficiaire d’un REEE. Si la demande est acceptée, le fédéral versera 500$ lors de sa première contribution, plus 100$ par année jusqu’à ce qu’il ait 15 ans. Il va même aider à défrayer les éventuels coûts d’ouverture d’un REEE.

À travers le pays, c’est au Québec que les familles sont les moins empressées à se prévaloir de l’ensemble de ces offres… À peine le quart des enfants qui y auraient droit ont un REEE à leur nom. Dommage. C’est beaucoup d’argent qui demeure ainsi sur la table.

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