Soutenez

«Je le croirai quand je le verrai»

Photo: Archives | Métro

Êtes-vous du genre à dire des généralités du type «Je le croirai quand je le verrai» ou «On est né pour un p’tit pain»?

Prenez garde aux énoncés que vous vous répétez tout au long de l’année. Ils peuvent souvent vous nuire bien plus qu’ils vous aideront. Par exemple, ceux qui disent qu’ils croiront un 
résultat quand ils le verront se programment souvent pour l’échec.

En effet, si vous doutez ouvertement de la réalisation d’une chose, vous n’investirez pas les efforts nécessaires au succès et vous serez peut-être même content de constater l’échec en vous disant que vous l’aviez prévu.

Pour illustrer ce propos, laissez-moi vous parler de Doug Conant. À la fin des années 1990, la Campbell Soup Company est passée par des moments très difficiles. La valeur des actions chutait et l’engagement des troupes était au minimum. En 2001, on a embauché Doug Conant pour redresser l’entreprise.

Son premier geste a été de rencontrer chacun des 350 dirigeants et de leur demander s’ils pensaient que l’entreprise pouvait s’en sortir. À la fin de cette première étape, il a réalisé qu’il devrait se départir de 300 d’entre eux qui n’avaient pas foi en l’avenir et qui n’allaient pas être à la hauteur des défis à venir.

Avec une équipe renouvelée et optimiste, il a ensuite relevé le défi et, encore aujourd’hui, il reste persuadé que ça aurait été un échec s’il n’avait pas posé ce premier geste. Des leaders sans espoir ne peuvent pas aller chercher ce qu’il y a de mieux dans chaque employé.

Vous présenteriez-vous à une entrevue d’emploi que vous pensez perdue d’avance? Tenteriez-vous de conquérir une flamme qui vous semble hors d’atteinte? Mettriez-vous les efforts de reconstruire une relation vacillante si vous vous disiez que c’est peine perdue? Dans tous ces cas, vous risquez de n’investir que la moitié des efforts nécessaires au succès du projet.

Si vous vous reconnaissez, changez la phrase. Dites dorénavant : «Je le verrai quand j’y croirai» et mettez la main à la pâte pour réussir ce qui vous tient à cœur. Ce n’est pas un gage de succès dans tout ce que vous entreprendrez, mais je parie que ça viendra augmenter votre taux de réussite et votre plaisir dans la vie.

Évitez également ce genre de phrases quand quelqu’un vous parle de ses rêves et de ce qu’il aimerait accomplir. Imaginez l’impact que vous avez dans ces moments sur les gens qui vous entourent. Vous devenez un éteignoir alors que vous pourriez être un catalyseur de résultats.

@AlainSamson

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.