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À quoi bon vous flageller?

Photo: Métro

Il y a deux manières de réagir à un échec. L’une vous fera grandir et l’autre vous immobilisera.

En tant que conférencier, j’assiste souvent à des événements où je ne suis pas le seul présentateur. Il y a quelques semaines, je devais clore l’assemblée générale annuelle d’une association bien connue. Juste avant moi, la directrice générale devait dresser le bilan de l’année tout juste écoulée.

Sa présentation n’a pas été un succès. Pour commencer, elle avait bien trop de matériel pour l’heure qui lui était allouée. Elle a donc dû aller très vite à la fin et a pratiquement escamoté sa conclusion. De plus, comme elle ne maîtrisait pas tout son contenu, elle a souvent tourné le dos au groupe pour lire ses diapos mot à mot.

À la fin de l’événement, elle m’a annoncé que c’était terminé pour elle et qu’à l’avenir, elle confierait la présentation du bilan annuel à son directeur des communications. À ce moment, je lui ai suggéré qu’on aille prendre un café.

Lors de notre discussion, après avoir parlé des forces et des faiblesses de sa présentation, je lui ai demandé ce qu’elle ferait autrement si c’était à refaire. Elle a rapidement trouvé ce qu’elle ferait différemment et, tout de suite après, elle a souri. Je lui ai demandé pourquoi…

Tout en continuant à sourire, elle m’a dit qu’elle venait de réaliser qu’elle serait bien meilleure la prochaine fois. «Les gens vont être surpris», a-t-elle ajouté.

Ce n’est pas parce que votre performance n’est pas à la hauteur de vos attentes qu’il faut nécessairement tirer un trait sur un projet. Si tel était le cas, il n’y aurait pas de chanteur, de pianiste ou d’athlète de premier plan. Toutes ces personnes ont connu des difficultés et des doutes à un moment ou à un autre.

Mais après chaque performance, elles se sont questionnées. Qu’avaient-elles fait de bien? Qu’est-ce qui devrait être amélioré? Comment faire mieux la prochaine fois? Au fil du temps, elles ont maîtrisé leur art. Il est impossible de devenir expert sans faire des erreurs et sans apprendre de celles-ci.

Après avoir constaté une erreur, ne prenez aucune décision irréversible avant 24 heures. Permettez-vous de décanter avant de décréter que ça ne sert à rien. Vous serez plus en mesure, demain à la même heure, d’évaluer avec justesse votre performance. Ensuite, prenez le temps de répondre à la question suivante : «Quelle leçon se cache dans ce que je viens de vivre?»

À l’instar de ma cliente qui a maintenant hâte à sa prochaine présentation, vous sentirez un sourire naître sur vos lèvres.

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