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Pourquoi mon patron se contredit-il si souvent?

Photo: Métro

Chaque lundi, notre chroniqueur propose une série sur les patrons.

Q. «Mon boss est difficile à suivre. Ce qui semble important pour lui change au fil des jours ou des situations. Avant-hier, il a insisté sur l’importance du service à la clientèle, qui constitue la pierre d’assise de notre organisation. Ce matin, il a manqué de respect à un client qui, selon moi, ne demandait que réparation. Bref, il énonce sa vérité éternelle du moment, mais il a tout oublié le lendemain. Est-ce normal que je sois démotivé?»

R. Vous n’avez pas un bon patron s’il est du genre «Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais». Pour se sentir bien et être motivés, les employés ont besoin d’un boss dont, comme le dit l’expression du terroir, «les bottines suivent les babines.» Le vôtre n’est pas ainsi? Changez de patron! Vous ne pouvez pas construire votre carrière auprès d’un être qui n’a pas de colonne vertébrale. À moins, naturellement, qu’il ne soit sur le point de prendre sa retraite, que vous adoriez votre travail et que vous sachiez qu’un patron plus compétent le remplacera. C’est de plus en plus fréquent! Pour comprendre votre patron, vous devez saisir ce qu’est le talent de l’intégrité. Dans Comment exploiter vos employés, je décris ce talent comme la capacité d’agir en fonction de ses valeurs. Sans intégrité, on est une couleuvre. On change au gré des situations et on ne constitue pas une base solide sur laquelle les gens bâtiront leur carrière. Votre patron offre-t-il cette solidité? Si ce n’est pas le cas, il pourrait très bien, par exemple, vous enrober dans un sentiment de sécurité et vous sacrifier le mois prochain. Il n’est pas constant. Mieux vaut vous prémunir. Le problème, c’est que le talent de l’intégrité se développe difficilement à l’âge adulte. Cela vous laisse donc deux choix. Si votre patron n’a pas cette aptitude, il vous est possible de fournir d’énormes efforts au boulot afin de devenir indispensable, ce qui aidera à sécuriser votre emploi si jamais il vous trouve moins intéressant le mois prochain. Vous pouvez aussi partir en quête d’un patron dont les valeurs sont assez solides pour que vous n’ayez pas à continuellement vous demander si ce que vous faites répond aux «attentes du jour» de votre monarque. Il est difficile de quitter un patron qu’on apprécie si on se rend compte qu’il n’est pas fiable à long terme, mais rappelez-vous que votre carrière est justement un placement à long terme.

S’adapter
Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée Bill Gates, cofondateur de Microsoft, ne croyait pas à internet. Il pensait que c’était une mode qui passerait rapidement. C’est seulement le 26 mai 1995, un an après le lancement de Netscape, qu’il a sonné l’alerte et imposé le virage internet à ses collaborateurs. Il était temps. S’il ne l’avait pas fait, l’entreprise n’existerait peut-être plus.

En résumé

  • On ne peut pas faire confiance à un patron dont les valeurs fluctuent d’une journée à l’autre.
  • La capacité d’avouer qu’il s’est trompé est une qualité rare chez un patron.

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