Soutenez

Pourquoi mon patron attend-il pour m’annoncer ses décisions?

Photo: Métro

Chaque semaine, notre chroniqueur répond à une question sur le comportement des patrons.

«Quand j’ai besoin d’une réponse, c’est qu’il me la faut vraiment. Si ce n’était pas le cas, je ne poserais pas de question! Mais mon patron ne comprend pas. La plupart du temps, quand je demande une permission ou que j’ai besoin qu’il prenne une décision, il me dit qu’il va revenir avec une réponse, mais il ne revient pas. Je dois le relancer jusqu’à la dernière minute et, à ce moment, il décide n’importe quoi, comme pour se débarrasser du problème. Je suis frustré. Comment puis-je le faire bouger?»

Votre patron ne suit pas un processus décisionnel très éclairé. Il est fort probable que, lorsqu’arrive le temps de prendre une décision, il ne sache pas de quel côté pencher. Et qu’il espère avoir une bonne idée avant l’échéance. Le problème, c’est que l’échéance arrive souvent avant son idée de génie. Il décide alors n’importe quoi, et vous en faites les frais.

Votre patron souffre du syndrome de l’inertie. S’il ignore ce qu’il doit faire et appréhende les retombées de sa décision, il reporte aussi longtemps qu’il le peut. Et s’il pouvait reporter indéfiniment, il le ferait! Le problème, c’est que la Terre continue de tourner. Vous, vous le savez, mais lui, il s’entête à l’ignorer.

Comment le faire bouger? Deux stratégies s’offrent à vous: devancer le moment où une décision doit être prise ou confronter votre patron. Dans ce dernier cas, je vous avertis, il risque de se sentir brusqué et de ne pas apprécier…

Devancer une échéance exige peu d’efforts. Il suffit, par exemple, de dire à votre patron qu’il doit vous informer de sa décision le mercredi, même si l’échéance réelle est le vendredi. De cette manière, vous provoquez la prise de décision et vous vous gardez une marge de manœuvre pour la mettre en application ou la remettre en question. C’est un comportement à la limite du mensonge, j’en conviens, mais s’il vous permet d’éduquer votre patron et de maximiser le rendement de votre service, il se justifie.

La confrontation consiste à lui annoncer ce triste constat: son processus décisionnel est bancal, voire suicidaire. Rappelez-lui quelques décisions malheureuses prises à la dernière minute. Faites valoir que vous préféreriez contribuer à l’atteinte des objectifs, mais que, dans le contexte actuel, vous ne pouvez qu’exécuter des décisions prises à toute vapeur, sans qu’elles aient été discutées.

Faites-lui part de votre point de vue et taisez-vous. Votre patron finira bien par répliquer. À ce moment, vous saurez où il se situe et vous pourrez décider de votre avenir.

Steve Jobs
Il y en a également qui décident très vite. C’était le cas de Steve Jobs, le grand patron d’Apple. Sans sa vision, le iPhone n’aurait jamais existé. Steve Jobs décidait et exigait qu’on adhère à sa vision. Cet autoritarisme a fait le succès de la compagnie. Mais ça prenait des nerfs d’acier pour travailler pour un patron qui avait de nouvelles idées chaque jour!

En résumé

  • Forcez-le à prendre une décision.
  • Dites à votre patron que vous avez besoin d’une réponse le lundi, même si, dans les faits, vous pouvez attendre jusqu’au vendredi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.