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Le pire scénario est rarement le plus probable

Businessman hiding under a desk Photo: Métro

La cinquième clé de la résilience, c’est le courage et non pas l’absence de peur.

La peur est une émotion qui peut nous rendre de fiers services : quand nous la ressentons, nous prêtons immédiatement attention aux menaces potentielles. Nous mobilisons nos sens, notre organisme se prépare à fuir ou à attaquer. Nous sommes prêt.

La peur nous rend cependant dysfonctionnel quand nous la ressentons sans que la situation l’exige ou quand nous y réagissons en figeant. C’est ici qu’intervient le courage.

Être courageux ne veut pas dire «n’avoir peur de rien»; cette définition se rapproche plutôt de l’inconscience. Le mot courage, tel que nous l’utiliserons en rapport avec la résilience, représente plutôt la capacité de poursuivre une démarche ou une action malgré la peur ainsi que la capacité d’évaluer si une peur ressentie est fondée ou non.

Je vous propose, aujourd’hui, deux activités qui permettent de développer le courage.

Vulnérabilité et impuissance
La peur à laquelle on refuse de faire face produit souvent deux sentiments chez l’être humain : un sentiment de vulnérabilité et un sentiment d’impuissance. Si vous éprouvez ces deux sentiments, voici ce que vous pouvez faire.

Commencez par identifier ce qui vous angoisse. Il est possible que vous n’en ayez même pas conscience. Quand ce sera fait, parlez-en à quelqu’un. Commencez votre phrase par «Je crains…» Très souvent, le fait de verbaliser une peur nous fait prendre conscience du fait que notre crainte est exagérée, voire ridicule.

Si elle persiste tout de même, vous pouvez réduire votre sentiment d’impuissance en vous attaquant au problème. Si vous craignez une mauvaise évaluation de votre patron, allez lui demander ce qu’il pense de votre performance. Si vous craignez qu’une bosse soit cancéreuse, rendez-vous chez le médecin. Agissez! Reprenez le contrôle de la situation et vous vous rendrez compte que le sentiment d’impuissance disparaît.

Notez sur une feuille les plus grandes peurs que vous avez eues à ce jour, puis notez si elles se sont vraiment matérialisez. Vous remarquerez rapidement que la majorité de vos peurs ne se réalisent jamais. Cependant, pendant que vous êtes sous leur joug, vous vous isolez, vous profitez moins de la vie et vous évitez de vous lancer dans des projets qui pourraient vous aider à vous réaliser.

Que se passera-t-il si vous ne faites rien?
Sur une feuille, inscrivez la situation qui vous angoisse et la conclusion qui vous fait si peur. Cette crainte que vous ressentez vous immobilise actuellement. Inscrivez donc les mots «De quoi je me prive en ne faisant rien» et indiquez tout ce que vous perdez en restant dans la peur.

Voici un exemple :
Situation : J’ai découvert une bosse dans mon sein droit.
Conclusion : J’ai peur que ce soit le cancer.

De quoi je me prive en ne faisant rien :

1. Si c’est le cancer, il progresse un peu plus chaque jour.
2. Cette pensée me préoccupe tant que je me prive d’apprécier tout ce qui se passe de bon dans ma vie.
3. En ne consultant pas, je me prive du sentiment de soulagement que j’éprouverais en apprenant que ce n’est pas cancéreux.
4. Si c’est cancéreux, je me prive actuellement des traitements disponibles.
5. Je sens que mon angoisse m’éloigne des miens.
6. …

Un tel exercice vous fera rapidement prendre conscience de l’importance d’agir. Les coûts de l’immobilisme sont bien trop élevés par rapport à ce que pourrait rapporter le fait de se lancer dans l’action. Faites preuve de courage cette semaine; confrontez ces peurs qui, trop souvent, ne reposent sur rien.

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