François Legault : la CAQ de la honte

Quebec Second Opposition Leader Francois Legault questions the government over political parties public financing and the corruption charges that were laid against former deputy premier Nathalie Normandeau, Wednesday, March 23, 2016 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives | Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

L’instrumentalisation politique du débat sur la laïcité et l’immigration par le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, est indigne de notre société. Une société qui se nourrit de l’immigration!

Qu’on se le tienne pour dit, pour le bien-être commun, une société démocratique comme la nôtre se doit de discuter absolument de tout, notamment son seuil d’immigration acceptable et sa vision de la laïcité, sans tabou, mais aussi sans démagogie!

Quand le chef de la CAQ invoque la réduction du seuil de l’immigration comme sa solution magique pour contrer les problèmes de l’intégration socioprofessionnelle des immigrants, l’électeur moyen a la fausse impression que le nombre des immigrants est le vrai problème. Ce qui n’est pas le cas. Plusieurs études sérieuses ont surtout montré du doigt la discrimination à l’emploi que subissent les immigrants au Québec.

Quand le chef de la CAQ allègue la possibilité d’interdire le burkini, l’électeur moyen a la fausse impression que notre province subit une invasion barbare! Ce qui n’est pas le cas. La communauté musulmane du Québec ne représente qu’une minorité. À peine 3% de la population de notre province et sa grande majorité ne porte aucun signe religieux.

Donc, dans les deux cas, François Legault a sorti un bazooka pour tuer une mouche dans l’espoir de siphonner le vote.

M. Legault est un homme brillant qui a démontré par le passé ses capacités d’entrepreneur prolifique et de politicien dévoué. Et pour cause, il a eu le vent dans les voiles avec son projet de Coalition. Plusieurs voyaient en lui un premier ministre banquable.

Malheureusement pour son chef, la CAQ a mordu la poussière à deux reprises aux élections générales du Québec. En effet, dans un système électoral favorable au bipartisme où le PLQ et le PQ raflent souvent la mise en alternance, le chef de la CAQ se rabat de plus en plus sur les questions identitaires comme ce fut le cas de la défunte ADQ de Mario Dumont, en 2007.

Il ne faut pas avoir un doctorat pour comprendre que le chef de la CAQ pratique la politique de la division (wedge politics), comme l’a si bien exploitée Stephen Harper durant ses 10 ans de règne au niveau fédéral.

Pour accéder au pouvoir, François Legault n’a donc rien trouvé de mieux que de casser du sucre sur le dos des minorités ethniques ou religieuses du Québec. Hélas!

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