Trump: le jour d’après?

U.S. President-elect Donald Trump smiles as he arrives to speak at an election night rally, early Wednesday, Nov. 9, 2016, in New York. Trump's election has small business advocates expecting changes in government policy on issues like health care and the environment. But they’re concerned that gridlock will continue in Washington even though there will be a Republican president and a Congress that looks to be GOP-dominated. (AP Photo/ Evan Vucci) Photo: AP

Si Donald Trump a gagné le vote électoral, celui des grands électeurs, par 290 à 232, Hillary Clinton a gagné le vote populaire en décrochant 47,7% des voix exprimées par les électeurs américains contre 47,5% pour son rival. On parle d’à peu près de 200 000 voix de différence sur les quelques 120 millions exprimées.

Ironie du sort, si c’était une téléréalité, Hillary Clinton aurait été désignée 45e présidente des États-Unis et première femme à devenir membre de ce boys club qui s’est accaparé le bureau ovale depuis tout le temps!

Et là, se pose LA question, si ce scénario avait été l’inverse, comment aurait été la réaction de Trump? Autrement dit, si M. Trump avait gagné le vote populaire et perdu le vote électoral, aurait-il eu la décence de concéder la victoire à sa rivale, celle qu’il a honnie durant toute cette campagne présidentielle?

Et voilà, dans sa propre victoire, l’ancienne vedette de téléréalité patauge dans les travers et l’absurdité de sa façon de voir le monde. Il a constamment accusé le système politique et les médias de son pays d’être truqués, mais ce même système lui a garanti la victoire. Durant cette course à la Maison-Blanche, il a refusé catégoriquement de concéder la victoire éventuelle de sa rivale. Sa seule promesse a été de ne reconnaître le résultat du vote que si, bien sûr, c’est lui qui gagne.

Trump a aussi accusé l’establishment de Washington d’être à la solde de tout, sauf à la démocratie du peuple, par le peuple, pour le peuple. Pourtant, sa rivale lui a concédé la victoire quelques minutes après que les médias ont déclaré l’issue du vote. Et Barack Obama, comme il fallait s’y attendre, a promis rapidement à Donald Trump de rendre la transition au pouvoir la plus professionnelle possible. L’actuel locataire du Bureau ovale a candidement dit en conférence de presse qu’il a demandé à son équipe de s’inspirer du professionnalisme et du sens du devoir exemplaire qui ont été démontrés par son prédécesseur George W. Bush et son équipe lors de la passation du pouvoir, en 2008!
Certes, on a vu Donald Trump changer de ton et de discours, après sa victoire, notamment quand il a exprimé un hommage senti à sa rivale, son désir d’être le président de tous les Américains et son ouverture à collaborer avec tous les pays qui seront disposés à le faire avec lui.

Cela dit, une question demeure en suspens. Puisqu’on est dans un terrain inconnu, quelle serait la réaction du 45e président des États-Unis quand il va encaisser son premier revers, sa première défaite? Saura-t-il être digne de la charge suprême qu’il vient d’endosser?

Le vrai «party» des devinettes vient de commencer.

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