L’Allemagne, avec brio!

L’Argentine de Messi a eu ses chances pour gagner avec panache le trophée, mais cette finale de la Coupe du monde brésilienne est revenue à l’équipe qui l’a méritée, l’Allemagne.

La Mannschaft est l’équipe qui a marqué le plus de buts du tournoi (18 réalisations). C’est un but toutes les 34 minutes, alors que la moyenne est de 70 minutes. L’efficacité allemande donne le tournis. Ces joueurs ont marqué un but à tous les 5,4 tirs alors que la moyenne est de 9,9. Affolant! Et pour ce faire, elle a réalisé le plus de passes (4157) de ce tournoi planétaire. L’Allemagne est aussi l’équipe qui a encaissé le moins de buts (4). Elle marque beaucoup et encaisse rarement.

Pour vous dire, même si les hommes de Löw ont souffert face au Ghana, aux États-Unis, à l’Algérie et à l’Argentine, des adversaires coriaces qui jouent comme une vraie équipe, ils sont restés calmes sans jamais déroger de leur plan de match: l’attaque à outrance.

Cette quatrième étoile mondiale glanée par la Mannschaft est le produit de sa constance dans la durée. La raison est simple, car dans le foot, comme dans la vie de tous les jours, les Allemands ont toujours su se réinventer avec une rigueur réglée au quart de tour.

Avant même la finale, il y a eu unanimité chez les connaisseurs du foot et du grand public. Tous se sont accordés pour dire que le foot allemand est le grand vainqueur de ce Mondial. D’entrée de jeu, il a ridiculisé le Portugal et en demi-finale il a anéanti le Brésil. Deux feux d’artifice qui résument l’évolution de ce foot de la Mannschaft!
Après l’Euro 2004, les instances du football allemand ont amorcé une révolution sous la houlette du sélectionneur Jürgen Klinsmann et son adjoint Joachim Löw. L’actuel sélectionneur allemand est dans le décor depuis dix ans. La rigueur dans la continuité c’est la marque des grandes nations.

Le résultat de ce travail en profondeur est une montée dosée et en puissance de la sélection allemande et de ses clubs. La suprématie européenne du Bayern de Munich en est la preuve. Les Bavarois représentent d’ailleurs l’ossature de la Mannschaft et sa maturation a coïncidé avec le Mondial 2014.

Dans cette Coupe du monde brésilienne, les Allemands ont su allier magnifiquement deux styles différents de jeu. À la base, ils ont adopté le football total des Hollandais tout en y introduisant avec doigté le «toque», le style de football axé sur une succession de courtes passes rapides, inventé en Colombie à la fin des années 1980, avant d’être perfectionné pour devenir le tiki-taka, la marque du Barça basée sur la possession sans merci du ballon avec des passes courtes et plus rapides que le toque.

Du coup, dans cette Coupe du monde, on a eu droit à la magnifique fusion de la rigueur allemande, du football total des Oranje et du tiki-taka de la Roja. La perfection!

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