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M. Drainville, laissez le PQ tranquille

Dans une démocratie, un politicien qui se respecte démissionne après un échec lamentable. Ce n’est pas le cas de M. Bernard Drainville. Au lieu d’assumer sa responsabilité, il jette le blâme sur son parti.

Le 7 avril dernier, le peuple québécois a ébranlé le Parti québécois par une solide mise en échec. Après une telle commotion cérébrale, la personne secouée se retire de la partie, se fait évaluer par des spécialistes, observe un repos complet et suit un protocole qui lui permettra soit un retour au jeu totalement guéri ou une retraite bien méritée.

Que fait notre Drainville? Juste après son choc cérébral, il est sorti en courant du vestiaire pour sauter aussitôt sur la patinoire. Totalement gelé, il a exécuté sa danse du bacon en transe devant un public médusé le soir même de sa déroute.

Et ce n’était que le début. Au lieu de se faire soigner, M. Drainville a troqué sa blouse du patient ébranlé pour celle du médecin spécialiste qui explique à sa famille troublée le diagnostic de son propre traumatisme!

M. Drainville, vous causez du tort à la souveraineté du Québec. Depuis quelques semaines, vous n’arrêtez pas de plonger votre parti dans l’embarras. Vous vous entêtez à nier une réalité claire et nette pour le commun des mortels, mais pas pour vous!

Au lieu de laisser les coudées franches à du sang neuf pour contribuer sereinement au brassage d’opinions au sein du mouvement souverainiste, avec vos sorties publiques répétées, vous envenimez les frictions claniques stériles qui déchireront sûrement votre formation.

Prenez exemple sur votre sage collègue Véronique Hivon. Ce qui compte dans votre traversée du désert, ce sont les idées et non les personnes. Avant une course à la chefferie, laissez la place à un vrai débat d’idées et une réflexion en profondeur pour rebâtir le lien de confiance avec la population.

L’avenir du Québec ne se réduit pas à une simple querelle sémantique, sinon, comment expliquer la déroute du Bloc québécois et surtout la jeunesse qui déserte vos deux formations?

L’indépendance du Québec a encore des chances d’aboutir, mais tant et aussi longtemps que vous, comme M. Lisée d’ailleurs, serez membres de l’establishment du PQ, la cause est en péril.

Avec vos petits calculs politiques, en moins de deux ans au pouvoir, vous avez causé un tort presque irrévocable à la population québécoise.

M. Drainville, dans le monde réel, lorsqu’un politique participe au naufrage de son parti, il doit quitter la vie politique sur-le-champ pour éviter de bloquer la route à une génération plus en phase avec son temps.

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