État islamique court à sa perte

Comme Al-Qaïda, État islamique (EI) a vu le jour lors de l’invasion militaire d’un pays musulman, avant d’affûter ses armes dans la guerre pour s’attaquer à la planète entière.

Le schéma semble se répéter à l’identique. Les fondations d’Al-Qaïda se trouvent dans l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Grâce à l’Arabie saoudite soutenue par les États-Unis, des milliers de combattants musulmans ont rallié les moudjahidines. Rapidement, Al-Qaïda s’est affranchie de ses commanditaires pour se lancer dans une guerre contre les mécréants.

C’est aussi le cas d’EI. Après avoir vu le jour grâce à Al-Qaïda durant l’invasion américaine de l’Irak, il a coupé les ponts avec son commanditaire. Et si la nébuleuse de Ben Laden a affûté ses armes en Algérie, en Bosnie et en Tchétchénie, EI s’est propagé grâce aux bourbiers syrien et irakien.

L’arrivée en masse de combattants étrangers a renforcé les troupes d’al-Baghdadi. Fort de cet appui et d’un incroyable trésor de guerre facilement amassé dans les coffres-forts des villes envahies ainsi que de l’arsenal sophistiqué abandonné par les armées syrienne et irakienne, EI se sent invincible.

On se rappelle qu’Al-Qaïda l’a été. Elle a osé défier l’Amérique avec les attentats du World Trade Center en 1993, des ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998, du destroyer américain USS Cole en octobre 2000, avant de l’attaquer sur son sol le
11 septembre 2001.

L’Oncle Sam et ses alliés ont riposté massivement et avec fracas. Aux abois, Al-Qaïda a jeté ses dernières forces dans les attentats de Casablanca, le 16 mai 2003, de Madrid, le 11 mars 2004, et de Londres, le 7 juillet 2005. Dans la perspective d’une guerre des civilisations, Ben Laden tablait sur le soulèvement de la rue arabo-musulmane. C’est l’effet contraire qui a eu lieu. L’appui massif des peuples n’a pas été au rendez-vous.

EI semble suivre les traces de sa génitrice. Al-Baghdadi a rapidement proclamé un califat du Moyen Âge et a entamé sa croisade en Irak et en Syrie. En ligne, ses porte-parole ne cachent plus leur envie d’envahir la Turquie, mais aussi d’attaquer la Maison-Blanche et ses alliés dans la région et en Europe.

Plus personne ne se sent à l’abri d’EI, car des loups solitaires peuvent facilement passer à l’acte! En témoigne l’affaire du Français Mehdi Nemmouche, le présumé auteur du récent attentat de Bruxelles.

En plus de disposer de milliers de djihadistes issus du Maghreb, d’Europe et même des États-Unis, les lieutenants d’al-Baghdadi lancent des menaces terroristes à l’emporte-pièce. Ces provocations sont prises au sérieux partout.

À ce rythme, EI court à sa perte!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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