Le prophète est de retour!

Écouter Ron Fournier est un incontournable! Certaines nuits, il m’arrive de m’enfermer dans une chambre. Là, dans l’obscurité, j’allume ma petite radio pour m’abreuver de ses paroles à «Bonsoir les sportifs», au 98,5FM.

Que c’est agréable de retrouver le prophète, son lyrisme et surtout sa façon abrupte de dompter la meute prenant d’assaut sa tribune téléphonique. Et cette année, elle est en feu!

Dès la première seconde du tournoi de golf annuel du Canadien, la direction du club a jeté un premier pavé dans la mare: l’équipe n’aura pas de capitaine cette année. Aussitôt, la planète hockey de Montréal s’est enflammée.

Pire, on n’est qu’à la journée des tests physiques, pourtant la grogne se fait déjà sentir au sujet de l’absence d’un capitaine, du ménage à trois des gardiens, du jeune qui réussira à se frayer un poste à la ligne bleue, du manque d’un vrai centre costaud de premier trio et des vétérans qui font défaut dans la chambre!

Alors, hier, après une course tardive le soir, j’ai savouré la fin de la première heure de mon émission nocturne. Je suis tombé pile avec un auditeur en colère à cause de cette hérésie d’absence d’un capitaine. Il s’est indigné avec énergie car, pour lui, ça n’avait aucun bon sens de ne pas choisir un capitaine.

Du tac au tac, le prophète l’a mis au défi: «Alors, dites-nous pourquoi?» Interpellé, le «fan» a expliqué énergiquement qu’une chambre de hockey a besoin d’un leader pour guider l’équipe, sinon, c’est la pagaille. Aussitôt, Ron sauta dans la brèche: «Vous me semblez connaître votre hockey. Expliquez-moi alors comment doit agir un bon gestionnaire qui regarde la liste de ses joueurs et qui n’y décèle malheureusement pas un leader qui va faire l’unanimité au sein de son groupe.»

Sûr de lui, l’auditeur expliqua son désaccord car, selon lui, le petit David Desharnais en est un leader avec sa façon de jouer! En bon maître du micro, Ron Fournier a stoppé net la discussion: «Monsieur, vous êtes un bon fan du Canadien, c’est parfait! Restez un très bon amateur des Glorieux. C’est bon pour la Sainte-Flanelle, c’est bon pour Montréal et c’est très bien pour le hockey. Mais côté gestionnaire responsable de choisir le bon capitaine, vous êtes nul. Vous n’y connaissez absolument rien.» En un clin d’œil, il a refroidi son exalté d’auditeur.

Aussitôt, le prophète s’est lancé dans une diatribe contre les gérants d’estrade qui ne s’y connaissent pas en gestion d’équipe de hockey. Tout en sautant du coq à l’âne, mais sans jamais perdre le fil de la discussion, ni celui de sa narration, il a lancé sa légendaire invitation: «On y va pour un autre appel!» C’est sûr, le prophète est de retour!

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