«Super Gaétan»!

Notre ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a fini par confondre les sceptiques. En moins de six mois, il est passé du méchant transfuge et arriviste à «Super Gaétan», le ministre.

L’hiver dernier, quand le candidat de La Pinière s’est joint à l’équipe de Philippe Couillard, plusieurs prirent un réel plaisir à narguer ce transfuge, cet arriviste. Pour lui barrer la route, le Parti québécois n’a présenté aucune candidature péquiste dans sa circonscription, dans l’espoir de mousser les chan­ces de Fatima Houda-Pepin, une des dernières instrumentalisations de sa charte des valeurs. Peine perdue. Dans un fief libéral, «Goliath Barrette» n’a fait qu’une bouchée de son adversaire.

Dans la foulée de son élection, on a crié au loup, car, pour se lancer en politique, Gaétan Barrette a profité de 1,2 M$, son indemnité de départ de la présidence de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Un quotidien l’a même dénigré à ce sujet en faisant référence à son poids. Là aussi, il s’en est sorti presque indemne!

Dans la foulée de sa nomination comme ministre de la Santé, comble de l’incivisme, on s’est acharné outrageusement sur le poids de Gaétan Barrette. Certains bons penseurs ont osé discréditer sa compétence, car un «obèse» ne peut promouvoir l’activité physique! Sommes-nous au XXIe siècle?
Pire, les dénigreurs de Gaétan Barrette ont déchiré leur chemise sur la place publique pour son flagrant conflit d’intérêts. Selon eux, il ne serait pas en mesure de passer du négociateur qui a obtenu un pactole pour les médecins au ministre qui allait tailler en pièce son œuvre!

Peine perdue encore. Même si les négociations ont failli virer au vinaigre, «Super Gaétan» a su convaincre nos médecins de parapher une entente plébiscitée!

Et là, «Super Gaétan» s’attaque au vrai mammouth de notre fonction publique : la Santé. Avec son projet de loi 10, il nous promet de réduire la taille de la bureaucratie au profit de plus de soins pour les patients. Les syndicats ne nous annoncent rien de moins que l’Armageddon.

Trêve de cynisme. Qu’on soit de gauche ou de droite, il y a une vérité qui blesse : nous fonçons dans un mur! Même s’il accapare la moitié de notre budget, notre système de santé est au bord de l’asphyxie.

Je suis contre l’austérité libérale purement comptable, mais le statu quo n’est plus une option. Il faut tendre la main à «Super Gaétan», car non seulement il a fait ses preuves, mais il doit réussir sans nuire aux plus faibles de notre société.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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