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Des Saoudiens battus par leurs épouses!

Des fois, ma revue de presse arabe me permet de tomber sur des perles d’articles comme «Des Saoudiens se plaignent d’être battus par leurs épouses»!

Cet article paru dans Al-Quds Al-Arabi, le journal arabe édité à Londres, m’a laissé bouche-bée. Qui pourrait imaginer une seconde que des hommes se plaindraient d’être battus par leurs femmes en Arabie Saoudite, le berceau du wahhabisme, l’un des 2 pays arabes sur 22 qui appliquent encore la version la plus rétrograde de la charia?

Al-Quds Al-Arabi s’est basé sur des articles du journal électronique saoudien Sabq. Ce site d’information a déjà révélé auparavant une autre primeur: une femme s’en est prise à son mari pour une deuxième fois, parce que, tenez-vous bien, il a refusé de la conduire au marché.

Selon un conseiller au sein de Waaiy, un organisme caritatif public qui offre des services sociaux, l’une des raisons qui poussent une Saoudienne à battre son mari, c’est quand elle accapare la gestion de l’argent et des dépenses du foyer! Ainsi, cette situation anodine au pays des wahhabites aiderait à affaiblir le statut de l’homme et le rend vulnérable face à son épouse qui devient de plus en plus «audacieuse» au point de le tabasser.

Toujours selon cet expert, les orphelines du père grandissent sans l’image d’une présence masculine qui dirige le foyer. Cette tâche incombe alors à leurs mères. Ces femmes finissent donc par s’émanciper. D’autant plus que, face aux écarts de comportement de leurs maris, elles prennent le contrôle du foyer et n’accorderaient plus de respect à leurs époux. Elles finissent même par les battre pour des motifs parfois ridicules.

À titre d’information, selon l’article de Sabq, le centre Waaiy a reçu dernièrement plus de 554 000 plaintes et il a fait le suivi psychologique, social et éducatif de 64 000 cas.

Certes, il ne faut pas se leurrer. En Arabie Saoudite, un apartheid institutionnalisé est dirigé contre les femmes de ce royaume. Des femmes qui, entre autres, ne peuvent pas sortir dans la rue sans être accompagnées par un tuteur. Des femmes qui n’ont pas encore le droit de détenir un permis de conduire!

Cela dit, ces incidents, relatés par la presse locale, ne doivent pas nous laisser insensibles à certains bouleversements qui secouent le royaume des wahhabites et certains de ses États voisins du Golfe arabique.

En effet, dans une autre dépêche, le quotidien koweïtien Al-Rai relate l’histoire de ce Koweitien qui a porté plainte contre sa femme, parce qu’elle le harcèle via l’application de son cellulaire WhatsApp!

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