Les vassaux de l’austérité

Au Québec, nos finances sont en lambeaux et aucun politicien ne peut imposer un projet qui vaille au détriment des fortunés de notre planète, ceux qui contrôlent toutes les richesses!

Qu’il soit de gauche ou de droite, qu’il soit souverainiste ou fédéraliste, quel que soit le parti aux commandes à Québec, il a les mains liées. Sa seule marge de manœuvre pour sauver les meubles est de sabrer dans les dépenses pour éviter notre faillite!

D’un côté, quitte à choquer la classe moyenne et les démunis, les lucides sortent la tronçonneuse, et coupent tout, tout le temps, jusqu’à l’atteinte de l’équilibre zéro. Malheureusement, faire pâtir la classe moyenne et les pauvres est le choix le plus simple.

De l’autre côté, quitte à nous vendre du vent pour foncer dans un mur, les solidaires maintiennent nos services, certes essentiels, mais à crédit pour refiler la facture à la génération suivante, sans aucune équité intergénérationnelle.

Le déni ne sert à rien. Au Québec, sur un budget annuel de 80 milliards de dollars, presque 35 milliards sont engloutis dans notre service de santé, 14 milliards sont versés à l’éducation et 11 milliards s’évaporent pour payer les intérêts de notre pharaonique dette de plus de 270 milliards de dollars qui plombe nos finances.

La situation est de pire en pis. Avec le double choc démographique – baisse des naissances et vieillissement de la population – qui nous terrasse et la récession économique qui nous étouffe, nous ne pouvons plus maintenir notre train de vie. Depuis 2006, nos dépenses ont augmenté de 37%, alors que nos revenus n’ont crû que de 26%.

Face à l’amère réalité, des voix s’élèvent pour faire payer les riches. C’est une bonne idée, mais presque la moitié des contribuables ne paie pas d’impôt, car elle ne gagne pas assez. Alors que 4% des Québécois dits riches, ceux qui gagnent plus de cent mille dollars annuellement, paient jusqu’à 40% de l’impôt sur le revenu collecté par Québec.

Pire, nous vivons dans un monde où des multinationales se lient par des accords secrets avec des paradis fiscaux pour payer moins d’impôt. Ces accords permettent aux riches de notre planète de se soustraire à la localisation territoriale. Ce n’est pas pour rien que quelque 7600 milliards de dollars, soit 8% de la richesse mondiale, sont détenus par des particuliers dans des paradis fiscaux, affirme une récente étude parue dans le Journal of Economic Perspectives.

C’est triste à dire, mais on ne gère pas un pays localement, ni par des comptables, ni par des rêveurs béats. Aucun pays ne peut s’en sortir tout seul sans une lutte planétaire contre les seigneurs des paradis fiscaux!

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