CIA: permis de torturer!

Malgré les preuves irréfutables qui accablent les crimes de la CIA sous les ordres politiques de l’administration de Georges W. Buch, les bourreaux de l’Amérique passent à l’attaque et échapperont à la justice!

Pour Human Rights Watch (HRW), la publication de la synthèse du rapport de la Commission du renseignement du Sénat américain sur le programme de détention et d’interrogatoire de la CIA impose des poursuites criminelles contre les bonzes de l’administration de Georges W. Bush.

Là-dessus, la réaction de HRW est lapidaire et catégorique. Dans une analyse limpide, Kenneth Roth, le directeur général de HRW, énumère les mensonges et les violations des lois commis sciemment par l’administration américaine et affirme que «la synthèse du rapport du Sénat devrait être le commencement, et non la fin, du processus visant à traduire en justice les personnes qui ont commis des actes de torture au nom du peuple américain».

Pour HRW, les pratiques abusives de la CIA ont été bien plus brutales, systématiques et généralisées que nombre de pratiques autorisées par le ministère de la Justice, et la CIA a commencé à employer ces techniques bien longtemps avant d’en avoir obtenu l’autorisation.

Selon HRW, cette synthèse révèle aussi de nouvelles preuves que la CIA était bien au fait de l’illégalité des techniques qu’elle employait. HRW se réfère à la page 33 du document qui indique que des avocats chevronnés de la CIA avaient fait circuler à l’interne un projet de lettre adressée au Procureur général John Ashcroft et datée du 8 juillet 2002, reconnaissant expressément que les méthodes d’interrogatoire violaient la Convention des États-Unis contre la torture.

Pire, pour l’organisme, cette synthèse montre comment la CIA a couvert ses crimes et fait obstruction au processus démocratique, y compris en faisant de fausses déclarations au ministère de la Justice, à la Maison Blanche et au Congrès à propos de l’ampleur, de la nature, des résultats et de la nécessité du programme.

À ce titre, HWR affirme que sous les directives de la Maison-Blanche, même Colin Powell, Secrétaire d’État et membre important du Conseil national de sécurité, n’a pas été informé des spécificités du programme avant septembre 2003.

Un État qui se dit «démocratique» et champion des valeurs de liberté et d’égalité devrait sévir contre ses bourreaux. Hélas! Au lieu d’adopter un profil bas, Dick Cheney, l’ancien vice-président et l’un des faucons de l’administration Georges W. Bush, s’est emporté contre le rapport sur la torture à la CIA. Interrogé sur différents faits de torture évoqués par le rapport, il a lancé: «Ce rapport est plein de conneries, excusez-moi.»
Pire, même si ce rapport abrégé documente les nombreuses fausses déclarations faites par la CIA sur l’efficacité du programme, pour Dick Cheney, les interrogateurs américains devraient être décorés! Et dire que ce rapport n’est qu’une synthèse de 525 pages, partiellement expurgée, d’un rapport de 6700 pages classifié. Quel gâchis!

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