Syrie: Bachar Al-Assad ou nous brûlons le pays

Le leader syrien Bashar al-Assad Photo: Associated Press

De récentes révélations accusent le régime Al-Assad d’avoir minutieusement entraîné la Syrie dans le chaos de la guerre civile pour s’accrocher au pouvoir.

Le 18 juillet 2012, un attentat a frappé le cœur du régime syrien fauchant la vie de hauts dignitaires du régime. Plusieurs hauts responsables syriens ont été tués, notamment le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha ainsi que son vice-ministre, Assef Chaoukat, le beau-frère de Bachar Al-Assad.

Les rebelles ont rapidement revendiqué cette attaque meurtrière qui a visé le bâtiment ultra-protégé de la Sécurité nationale, dans le centre de Damas. Toutefois, depuis le début, des soupçons planaient sur ce surprenant attentat qui a décapité une partie de l’appareil sécuritaire syrien. Plusieurs ont accusé la dictature syrienne d’avoir maquillé la liquidation de quatre de ses membres, soupçonnés de vouloir rallier l’opposition.

De récentes révélations du Wall Street Journal abondent dans ce sens. Le quotidien américain s’est basé sur une vingtaine de sources, incluant de hauts responsables du régime syrien, des dirigeants de l’opposition, des militants et des rebelles, ainsi que des politiciens de pays voisins ayant des liens avec Bachard Al-Assad.

Parmi les sources du Wall Street Journal figure l’ancien général de la garde républicaine syrienne, Manaf Tlass. Selon cet ancien ami et confident de Bachar Al-Assad, très tôt, toutes les «colombes» de l’entourage du président syrien ont été visées par des attentats maquillés. Manaf Tlass relate un attentat avorté dont il a été la cible. Après la découverte par sa garde rapprochée de six bombes disséminées à l’entrée de son bureau, dans une base militaire à Damas, il a été forcé à l’exil, deux semaines avant l’attentat du 18 juillet 2012.

Manaf Tlass accuse aussi son ancien président et confident d’avoir vendu la Syrie à l’Iran, au lieu de répondre favorablement aux premières manifestations pacifiques de la ville de Daraa, en mars 2011. La manière forte et la fausse propagande auraient fini par jeter la Syrie dans les bras d’une guerre civile!

Malheureusement, le président syrien, ses bonzes, l’Iran et le Hezbollah libanais ont refusé de répondre aux questions du journal américain pour livrer leurs versions des faits!
Face au mutisme des «accusés», les récentes révélations-chocs du Wall Street Journal montrent le machiavélisme du régime Al-Assad. Le récent papier du journal américain est truffé d’indices plausibles qui dressent un historique précis et déconcertant de l’enchaînement des événements. Une explication plausible de la descente programmée en enfer de la Syrie.

Avec cet attentat du 18 juillet 2012, l’implication massive des chiites via l’Iran et le Hezbollah libanais aurait déchaîné la barbarie du régime syrien et accéléré le soutien massif des rebelles par des pays arabes et des donateurs privés sunnites.

Et ce qui devait arriver arriva! La situation est tellement explosive en Syrie que l’Occident est devant à un choix déchirant: la barbarie du groupe État islamique ou une Syrie à la solde de l’Iran chiite.

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