Quand François Gendron parle

Le 18 février dernier, François Gendron a livré un cours de politique 101, dans une converse d’à peine huit minutes, à C’est pas trop tôt, à Radio Canada.

Ce jour-là, le député péquiste d’Abitibi Ouest depuis 1976 a accordé un appui de taille à Alexandre Cloutier dans sa course à la direction du Parti québécois.

Alors que Pierre Karl Péladeau a le vent dans les voiles, il aurait été payant pour le doyen de l’Assemblée nationale de se rallier au magnat de la presse ou d’observer une paisible neutralité. Mais en homme de convictions, après mûre réflexion, il a déclaré avoir reconnu le potentiel, le talent et l’intelligence du jeune Alexandre Cloutier, un homme des régions, qui a des valeurs et qui fait de l’éducation une priorité.

En s’alignant sur Alexandre Cloutier, François Gendron a confirmé vouloir offir de meilleures perspectives d’adhésion aux jeunes. Avec Véronique Hivon au côté d’Alexandre Cloutier, le doyen de l’Assemblée nationale a confessé à Annie Desrochers avoir «l’impression que ces deux-là, à eux seuls, incarnent ce qu’il y a de meilleur pour le Québec en termes d’offre nouvelle».

Durant l’échange, François Gendron s’est remémoré René Levesque, un grand chef, un humaniste extraordinaire, un homme du peuple, qui aimait le peuple et qui privilégiait le travail, la sensibilité et la franchise. Malheureusement, il est presque impossible de revoir de nos jours des humanistes de cette trempe-là, a déclaré le chevronné député.

En effet, François Gendron a expliqué le cynisme épidémique de la société québécoise par les scandales à répétition qui ont créé une distance énorme entre l’élu et le peuple. Il a aussi regretté le fait que l’actualité politique soit faite par les commentateurs aux dépens des élus. Si les politiciens ont droit à des clips de quelques secondes, les commentateurs inondent les ondes quotidiennement de critiques où le sensationnel prend le pas sur la nuance. Ce qui alimente encore plus le cynisme d’une opinion publique désabusée et décrédibilise les élus.

Pour toutes ces raisons, François Gendron a affirmé son désir d’un vrai débat au cours de la course à la chefferie du PQ, pour permettre à la démocratie de s’exprimer en connaissance des choix des candidats, de leurs propositions, de leurs programmes politiques et de leurs visions d’une nouvelle société québécoise.

Le député péquiste d’Abitibi Ouest a réaffirmé son souhait d’un Québec dynamique, qui prospère, d’un Québec complet, et non du Québec divisé en deux des 35 ans dernières années.

«Il serait temps qu’on ait un seul Québec, un grand Québec, mais un Québec prospère, dynamique, qui fait du développement économique, qui respecte le développement durable, qui est en mesure d’être généreux envers ceux qui en ont moins», a plaidé le doyen de l’Assemblée nationale.

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