Des poteaux de Bell au Centre Bell

Ce soir s’amorcera la énième tentative du Canadien pour rafler sa 25e Coupe Stanley. Au-delà du sport, le parcours professionnel de l’homme à la barre des Glorieux, Michel Therrien, est un cas d’école.

Comme ancien conseiller en emploi, bien avant ma conversion tardive au journalisme, je collectionnais les histoires de succès professionnels, dans tous les domaines. Et l’histoire de Michel Therrien inspirait mes participants.

Une des premières choses qu’on découvre chez quiconque a réussi dans la vie, et pas seulement chez les vedettes, c’est que derrière chaque réussite, il y a une histoire jonchée de déceptions et de drames qui imposent à l’humain des choix difficiles, à la croisée des chemins.

La semaine dernière, quand Michel Therrien a été intronisé au Temple de la renommée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), plusieurs médias ont relaté son parcours inspirant, qui lui a valu d’être immortalisé dans l’histoire du circuit junior québécois.

Au tout début, Michel Therrien a joué au hockey junior et dans la ligue américaine, mais une blessure a arrêté prématurément sa carrière de joueur. Son rêve brisé, il s’est résolu à travailler comme monteur de lignes chez Bell, quand le destin lui a ouvert une brèche pour amorcer sa carrière d’entraîneur dans le hockey junior.

C’est dur de croire qu’avant d’animer les soirées d’un Centre Bell plein à craquer, Michel Therrien a dû travailler le jour à temps plein en haut des poteaux de Bell et le soir à temps partiel pour 150 $ par semaine comme entraîneur adjoint dans la LHJMQ. Le reste est passé à l’histoire.

Michel Therrien a dirigé le Titan de Laval, puis les Prédateurs de Granby. C’est dans cette ville qu’il a gagné la Coupe du Président et la Coupe Mémorial, avant de rejoindre le Canadien de Montréal et la Ligue nationale de hockey (LNH).
Congédié après deux saisons avec les Glorieux, il s’est relevé dans la ligue américaine, pour ensuite frôler l’exploit en finale de la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh. L’année d’après, il a été congédié, quelques semaines avant que «son» équipe gagne le titre tant convoité. Qu’à cela ne tienne, Michel Therrien a mangé son pain noir et a fini par revenir à la barre du Canadien.

Depuis trois ans, avec une équipe en transition, Michel Therrien réalise des saisons incroyables. Personne ne sera étonné s’il ramène le 25e titre tant attendu de tout le Québec, car c’est un battant qui a déjà gagné sa Coupe Stanley quand il a troqué les poteaux de Bell pour le Centre Bell.

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