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Une jeune Bahreïnie dans l’histoire de la natation

competes in the **** on day fifteen of the 16th FINA World Championships at the Kazan Arena on August 8, 2015 in Kazan, Russia. Photo: Streeter Lecka

Aux récents mondiaux de natation en Russie, une fille âgée d’à peine 10 ans est devenue la plus jeune nageuse de l’histoire de cette compétition. Elle s’appelle Alzain Tareq et elle est du Bahreïn!

Alzain Tareq a fait le buzz aux Mondiaux de natation, à Kazan, du 24 juillet au 9 août dernier. Pour une des rares fois qu’on a l’occasion de parler positivement de la gent féminine du Golfe, il faut se réjouir, car l’émancipation des femmes partout sur notre planète a été l’œuvre de battantes qui ont osé, un pas à la fois!

D’ailleurs, les journaux du Bahreïn n’ont pas tari d’éloges sur leur jeune nageuse. Ils ont consacré leurs manchettes à celle qui a réussi à se classer 105e sur 113 au classement général. La nouvelle coqueluche nationale bahreïnie a même battu son record personnel.

Alzain Tareq a donc pu prendre part à cette messe mondiale sur invitation de la Fédération internationale de natation qui ne fixe ni limite d’âge ni temps minimum. En effet, il y a de quoi s’étonner d’entendre de la bouche même d’Alzain que si elle a mérité cette invitation, c’est parce qu’elle est la meilleure nageuse du Bahreïn.

Les médias du monde se sont donc émerveillés devant l’histoire de cette fille qui a commencé la natation dès l’âge de cinq ans et qui s’entraîne deux fois par jour, cinq fois par semaine avec son père.

Dans un reportage de France 2, on voit une Alzain souriante, au regard perçant et à l’allure fière expliquer ses débuts en natation si jeune, grâce à son papa, un ancien nageur.

Certes, ce vendredi 7 août, la petite Bahreïnie n’a pas surclassé ses concurrentes aux Mondiaux de natation, mais elle a inscrit son nom dans le livre d’or de la natation mondiale. C’était incroyable de voir cette enfant de 10 ans nager aux côtés de grandes pointures de ce sport!

Il fallait voir aussi à la fin de la course comment le public dans les tribunes s’est mis à l’applaudir. Alzain s’est réjouit au micro des journalistes de l’accueil enthousiaste et des encouragements qu’elle a reçus des autres nageuses.

Pour les éternels sceptiques, Alzain n’a qu’à profiter tant qu’elle peut de sa liberté provisoire, car, une fois ado, elle disparaîtra de l’espace public, surtout dans un pays adepte d’une application rigoriste de l’islam.

Pourtant, il faut croire que quelque chose a été déclenché par Alzain Tareq qui rêve désormais des Jeux olympiques. Tant qu’il y a de l’espoir…

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