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La barbarie n’a pas de culture!

FILE - In this Sept. 15, 2014 file photo, U.N. peace keeping troops take part in a ceremony in the capital city of Bangui, Central African Republic (CAR), to take over a regional African peacekeeping mission. Amnesty International is accusing U.N. peacekeepers of indiscriminately killing a 16-year-old boy and his father and raping a 12-year-old girl in separate incidents in Central African Republic. The Amnesty International statement said the two incidents on Aug. 2 and 3 occurred as the peacekeepers were carrying out an operation in the capital, Bangui. (AP Photo, File) Photo: The Associated Press

Les crimes abjects du groupe sanguinaire l’État islamique sont relayés à outrance par les médias, mais quand ce sont d’autres qui le font, comme les soldats de l’ONU, la nouvelle disparaît rapidement des manchettes.

Le 11 août dernier, Amnistie Internationale a fait un appel pour que les casques bleus soupçonnés du viol d’une fillette et de deux homicides aveugles fassent l’objet d’une enquête.

Les faits auraient eu lieu les 2 et 3 août, alors que les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la paix en République centrafricaine (MINUSCA) effectuaient une opération dans l’enclave musulmane du PK5 à Bangui, la capitale.

Dans la foulée, l’ONU a diligenté une enquête sur ces accusations de viol et homicides par ses casques bleus.

Et c’est un Ban Ki-moon en colère, tourmenté et envahi de honte qui a renvoyé le chef de la mission de l’ONU sur place. Une décision sans précédent du secrétaire général des Nations Unies.

Ces révélations d’Amnistie Internationale ont eu des précédents dans les derniers mois. Auparavant, au moins 14 soldats français déployés en République centrafricaine ont été soupçonnés d’avoir abusé sexuellement d’enfants entre décembre 2013 et mai 2014 dans un camp de réfugiés à Bangui. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris à la fin juillet 2014.

Au total, six enfants se sont dits victimes d’abus sexuels de la part de militaires français, en échange de nourriture.

La République centrafricaine est un pays très pauvre qui a connu une escalade de la violence et une campagne de terreur et d’exactions contre sa minorité musulmane. Des musulmans sans protection y sont contraints à abandonner leur religion.

D’autres crimes abjects ont lieu dans les quatre coins du monde contre des musulmans. Hélas, ils passent carrément sous silence ou ils n’occupent pas les manchettes des médias occidentaux, comme l’auraient occupé les massacres d’al-Baghdadi et ses bourreaux.

Les musulmans Rohingyas, dont l’ONU dit qu’ils sont la minorité la plus persécutée au monde, vivent dans l’État birman de l’Arakan, au sud-ouest du pays, frontalier du Bangladesh. Plus d’un million d’entre eux sont victimes de très nombreuses discriminations : expropriations, arrestations, travaux forcés.

Déjà, en 2013, Human Rights Watch, l’ONG qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, a lancé un appel pour mettre fin au « nettoyage ethnique » visant les musulmans rohingyas en Birmanie. La barbarie n’a pas de culture!

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