Le drame syrien en 10 points

  1. En 2011, dans la foulée du «Printemps arabe», des jeunes en quête de liberté ont pris d’assaut les rues de certaines villes syriennes. Au lieu d’être à l’écoute, le régime a tiré sur des foules non armées.
  2. Dans sa guerre, le régime de Bachar al-Assad est supporté directement par le Hezbollah libanais (chiite), l’Iran (chiite) et surtout la Russie. Cette coalition a toujours eu l’appui de la Chine à l’ONU.
  3. Depuis le début du conflit, l’armée syrienne a été décimée. De 300 000 elle est passée à 150 000 soldats; 80 000 sont tombés au combat et les autres auraient déserté.
  4. Le principal opposant du régime syrien est Abou Bakr al-Baghdadi, le calife du groupe État islamique (ÉI). Il contrôlerait la moitié de la Syrie et le tiers de l’Irak. Ses troupes sont estimées entre 100 000 et 200 000 djihadistes, dont presque 30 000 étrangers.
  5. Un autre groupe combat le régime et l’ÉI, c’est Jaish al-Fatah, une sorte de coalition de salafistes djihadistes dominée par Jabhat al-Nosra. Cette dernière a été la première filiale de l’ÉI en Syrie, mais elle s’est affranchie de la tutelle d’al- Baghdadi pour prêter allégeance à Ayman al-Zawahiri, l’actuel chef d’Al-Qaïda. Ce groupe aurait l’appui financier de certaines monarchies du Golfe ou même de la Turquie.
  6. D’autres rebelles dits modérés, comme l’Armée syrienne libre, sont actifs sur le terrain, mais ils ne sont pas aussi influents que leurs ennemis, le régime al-Assad, l’ÉI et Jaish al-Fatah. Ces rebelles sont pour la plupart soutenus par les États-Unis et ses alliés dans la région, notamment la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar.
  7. Au début du conflit, la Syrie comptait 23 millions d’habitants. Quatre ans après, on estime les pertes humaines à plus de 250 000. Presque la moitié des Syriens est considérée comme déplacée et plus de 4 millions sont réfugiés à l’étranger. La majorité des réfugiés syriens sont répartis sur cinq pays limitrophes à la Syrie.
  8. La Turquie accueille presque 2 millions de réfugiés. Le gouvernement turc estime le coût de cet accueil à près de 5 milliards d’euros (plus de 7 milliards de dollars canadiens) depuis le début de la crise. Le Liban accueille dans la précarité près de 1,5 million de réfugiés syriens. D’après plusieurs médias, cela représenterait environ le 1/5 de la population du pays du cèdre. Trois autres pays de la région accueillent les réfugiés syriens : la Jordanie (630 000), l’Irak (250 000) et l’Égypte (130 000).
  9. Presque aucun réfugié n’est accueilli dans les monarchies du Golfe, même si ces pays riches mènent une guerre médiatique féroce contre le régime d’al-Assad et fournissent une aide substantielle aux rebelles et aux ONG qui s’occupent des réfugiés syriens.
  10. Jusqu’à l’été 2014, l’Europe a accueilli 123 600 réfugiés syriens, soit 4% de cette vague. Depuis lors, on estime le nombre de demandeurs d’asile syriens dépasserait les 800 000, dont 37 531 en Allemagne.

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