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Déversement d’eaux usées: prière de ne pas jeter…

Photo: Paul Chiasson /La Presse Canadienne

Voilà, c’est confirmé, la nouvelle ministre fédérale de l’Environnement Catherine McKenna a donné le feu vert à la Ville de Montréal pour déverser les 8 milliards de litres d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent. Et puis?

Je ne vais pas entrer dans un débat stérile sur le qui, le quoi et le comment de ce dossier crucial, car qui s’inquiète vraiment des retombées de cette purge? À part les écologistes finis, les Steven Guilbeault de ce monde, qui se soucie de cette saga des égouts de Montréal? Qui comprend réellement de quoi on parle exactement? Qui mesure la dangerosité de ce déversement sur la santé publique et l’environnement? Et qui a vraiment intérêt à trouver sérieusement une autre alternative?

La ministre Catherine McKenna nous a passé la pommade dans son communiqué en reconnaissant que le rejet d’eaux usées non traitées est loin d’être une solution idéale, mais la Ville de Montréal à ses raisons. Et pour rassurer le peuple, elle promet qu’à l’avenir, la mobilisation et les consultations qui s’imposent auront lieu pour faire en sorte qu’un tel rejet ne se produise pas à nouveau.

Le maire de Montréal Dennis Coderre s’est empressé d’accepter les quatre conditions de la ministre de l’Environnement tout en énumérant les différents travaux à venir, leur échéancier crucial et leurs importances. Voilà, circulez, il n’y en a pas de crise, tout est réglé et la purge aura lieu dès ce soir après minuit!

Cela dit, ce qui m’a stupéfait après ma revue de presse matinale, c’est la lecture de cette demande aux citoyens de faire attention, pendant ce déversement, de ne pas jeter dans leurs toilettes ou leurs égouts certains déchets spécifiques, car ils pourraient se retrouver dans le fleuve.

Vérification faite auprès de la Ville, voici quelques exemples de ce qui ne doit jamais être jetés dans les toilettes :

  • Des serviettes de soins personnels/pour bébés
  • Des couches
  • Des cotons-tiges
  • De la soie dentaire
  • Des tampons
  • Des condoms
  • Des médicaments périmés
  • De la graisse alimentaire

Mais qui de nos jours, à l’heure du tri, du recyclage et du compostage, jette de pareils déchets dans sa toilette? Je n’en revenais pas.

Si on est rendu à rappeler au monde de ne pas jeter des condoms, des couches, des tampons et de la graisse alimentaire dans leur toilette, c’est que nos politiques environnementales sont d’un ratage lamentable.

C’est aussi la preuve criante d’un je-m’en-foutisme ambiant bien plus alarmant que cette saga des égouts de Montréal!

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