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Charlie Hebdo: un an après

Un an après le massacre de Charlie Hebdo, les télés françaises consacrent plusieurs reportages à ce sujet. L’un d’eux a révélé que cette tragédie aurait pu être évitée!

Dans «Attentats 2015 : dans le secret des cellules de crise», les journalistes de France 2 ont décrit à la minute près le déroulement de l’attaque de Charlie Hebdo et la manière dont l’État y a fait face.

Ainsi, ce 7 janvier 2015, en arrivant sur les lieux de leur attaque, les frères Kouachi ne savent pas où sont les locaux de Charlie Hebdo. Ils se perdent même dans les couloirs de la bâtisse et tirent à tort et à travers. Par hasard, ils croisent une dessinatrice et la forcent à les guider et ouvrir avec son code la porte blindée de l’hebdomadaire satirique.

Pourtant, trois minutes après l’arrivée des frères Kouachi, la police a été alertée par un agent de maintenance de la bâtisse sur la présence à cette adresse de deux assaillants lourdement armés qui ont déjà blessé un de ses collègues. On parle d’une dizaine de minutes avant le déclenchement de la boucherie de Charlie Hebdo.

Pire, la police ignorait la localisation de Charlie Hebdo à cet endroit! On parle d’un journal désigné par Al-Qaïda comme l’une de ses cibles prioritaires. Dans ce brouhaha et la stupeur de l’attaque, le centre de surveillance de la police a ignoré un message très important de l’un des premiers policiers arrivés sur les lieux. Cet agent a décrit la férocité de l’attaque.

Cette erreur a mis en danger la vie d’une dizaine de policiers qui ont convergé vers le lieu de l’incident. On parle d’agents qui ne sont pas du tout entraînés à faire face à un assaut militaire. C’est ce qui explique l’assassinat du policier Ahmed Merabet non loin des locaux de Charlie Hebdo.

Tout va trop vite, et donc, malgré le millier de caméras de vidéosurveillance de la police, les Kouachi commettent un carnage, foncent dans Paris sans aucun problème et se volatilisent tranquillement!

Le deuxième couac de cette attaque est sécuritaire. Le document de France 2 révèle qu’alors que Charb, le dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, était le seul Français d’une liste de 11 cibles prioritaires d’Al-Qaïda à travers le monde, le dispositif de sa protection rapprochée a été allégé quelques mois avant l’attentat.
Le troisième couac de cette attaque est la défaillance du renseignement français qui a arrêté les écoutes téléphoniques et la filature de Saïd Kouachi, un homme connu des services pour sa radicalisation et son voyage au Yémen, le fief d’Al-Qaïda.

Visiblement, la police et les renseignements français n’étaient pas préparés à ce genre d’attaques terroristes rapides menées par un petit groupe lourdement armé. Et il semblerait que ce n’est pas encore le cas aujourd’hui!

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