CH: l’exécution de Michel Therrien

Certains veulent vendre ses joueurs aux plus offrants, d’autres veulent congédier leur entraîneur, mais, même décimé, le Canadien de Michel Therrien et ses troupes a muselé l’équipe de l’heure dans la LNH, les Capitals de Washington.

Certes, le Canadien de Montréal n’est pas le rouleau compresseur qui a produit son meilleur début de saison à vie en enchaînant neuf victoires de suite, l’automne dernier. Mais il n’est surtout pas l’équipe qui a amorcé, en décembre dernier, la pire débandade de plus d’un siècle de son histoire.

Et pour cause, quand les journalistes martèlent à Michel Therrien leur question après chaque défaite: comment expliquer que votre équipe a perdu ce match? La réponse limpide de l’entraîneur-chef du Canadien est presque toujours la même: mauvaise exécution des joueurs!

Cette même réponse est servie à presque toutes les autres questions, répétées, soir après soir, par les journalistes: comment expliquer que votre attaque ne marque plus assez de buts pour faciliter la tâche à votre gardien? Mauvaise exécution des joueurs. Pourquoi tous ces revirements de votre défense? Mauvaise exécution des joueurs. Pourquoi vos meilleurs joueurs ne sont-ils plus les meilleurs? Mauvaise exécution des joueurs. Comment expliquer cette débandade historique de votre équipe? Mauvaise exécution des joueurs.

Cela peut paraître redondant, mais Michel Therrien résume en une phrase comment on peut passer d’une équipe gagnante, à une qui ne sait plus où donner de la tête.

Dans un aréna, une école, une tour à bureaux, une usine ou un complexe de haute technologie, le concept d’équipe est d’une importance capitale.

Le Canadien a affronté les redoutables Capitals de Washington, qui sont bien dirigés et qui cumulent des statistiques affolantes cette saison. Avec 44 victoires en 58 matchs, ils ont la meilleure attaque et la 2e meilleure défense du circuit. Cette équipe compte aussi sur le meilleur gardien de l’année, Braden Holtby, et cerise sur le gâteau, le meilleur buteur de la ligue, Alex Ovechkin.

Or, même sans Carey Price, le meilleur gardien au monde, ni trois de ses défenseurs réguliers, les Jeff Petry, Nathan Beaulieu et Tom Gilbert, sans oublier un des centres de ses trois premiers trios, David Desharnais, en jouant comme un bloc, le Canadien a tenu tête à l’ogre de cette saison dans la LNH.

Dans toutes les organisations, pour gagner, il ne faut pas avoir seulement le meilleur chef d’équipe ou les meilleurs employés, il faut surtout avoir la meilleure exécution en équipe!

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