Las Vegas tome 1

Las Vegas en vrac. On est arrivés jeudi soir vers 21 h 30 heure de Vegas. Arriver en fin de soirée à Vegas, c’est comme arriver à minuit dans un party déjà bien lancé. T’as juste à suivre la vague. Tu peux avoir un verre dans la main et pu une cenne dans les poches, et t’es même pas sorti de l’aéroport. Les valises ont été mises dans les chambres en un rien de temps, puis dehors, into the wild jungle de Vegas nous étions. Premier repas? Des ailes de poulet grosses comme des ailes de Boeing 747. Mon ventre m’en veut encore.

Première nuit passée, je me lève tôt. Trop tôt pour Vegas. Je décide donc d’aller commencer ma journée dans la section spa de l’hôtel. Avoir su ce que j’allais vivre, j’aurais peut-être juste pris un bain dans ma chambre.

Je suis seul dans le spa. Je me fais bercer par les bulles, la vapeur chaude enveloppe ma tête hors de l’eau, créant une sorte de voile entre la réalité et moi, je ne suis qu’un avec la vie. J’ouvre les yeux. Un Américain d’environ 50 ans, 6 pi 1 po, 250 lb enlève sa robe de chambre. Nu. Y est flambant nu. Si y a quelque chose qui te sort du nirvana, le lunch flasque d’un gros et grand bonhomme est assez efficace merci. C’est con je sais, je l’aurais vu nu dans le vestiaire trois minutes plus tôt, ça m’aurait pas fait un pli. C’est la surprise qui m’a tué. Un sac pendouillant c’est comme les coups à’ boxe, ce sont ceux que tu ne vois pas venir qui font mal. Ça a fait mal.

Ça c’est le traumatisme numéro un. Trauma numéro deux : il descend dans le spa. Moi, je suis un gars de cœur. Je partage dans la vie. Mais partager l’eau avec la raie et la poche d’un inconnu… «Where are you from?» Sérieux? Il veut jaser!! La vie lui appartenait, et je n’étais qu’accessoire. Mauvaise foi à part, y était plutôt sympathique. Il m’a conseillé deux-trois restos où il aimait bien amener sa maîtresse asiatique de 5 pi 2 po. Je les ai vus plus tard marchant main dans la main. Duo particulier.

En soirée, on est allés voir Love du Cirque du Soleil. C’est pas un show, c’est une expérience. Faudrait le voir sept fois pour capter tout ce qui se passe. Tes sens sont tellement sollicités, y a tellement d’action, de choses qui se passent partout en même temps, tu valses entre l’euphorie et la psychose. Quand les bouts faits par Pérusse passaient, je me disais «Je serre la main à Pérusse et je suis à une personne des Beatles.» Ça m’a fait de quoi. Après, un dude est descendu du plafond à 10 m de moi pendant que des confettis m’explosaient dans la face, ça m’a sorti de mes pensées. Presque aussi vite qu’un sac pendouillant impromptu.

La semaine prochaine, je vous raconte samedi et dimanche. Vegas, c’est le Seigneur des anneaux, ça ne se résume pas en 500 mots.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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