Rupture

Y a autant de façons de «dealer» avec une rupture qu’y a de sortes de ruptures.

La rupture du couple. C’est quand tu laisses le couple plus que la personne. Un duo impossible, mais une amitié probable. Amitié entre autres parce que la tension sexuelle aura été assouvie, ce qui, on va arrêter de faire nos enfants, aide beaucoup à l’amitié homme-femme. «Pas rapport!! Un homme peut être ami avec une femme sans tension sexuelle!!» Ben oui, pis tu peux lancer un grain de sable dans une tête d’épingle à 10 m de distance. Ça peut arriver, un moment donné… un lancer sur un million.

La rupture Hollywood. Quand c’est le festival des beaux souvenirs qui passent au ralenti, en boucle, dans ta tête. Comme un beau grand film, qui te fait douter aux 15 secondes de cette rupture. Pourquoi c’est pas le souvenir de la fois que tu t’es pogné à cause d’une tranche de pain sec… non… faut que ce qui te passe en boucle dans tête, ce soit la fois que vous avez ri comme des cons pendant 10 minutes à cause d’un gâteau aux bananes qui a jamais levé. Cerveau de marde.

La rupture Wake Up. Quand t’apprends que tous tes amis se disaient que ça avait pas rapport cette relation-là. Un après l’autre, ils t’avouent qu’ils se demandaient ce que tu faisais avec cette personne, et qu’ils avaient hâte que tu te réveilles. C’est toujours étrange comme situation. Tu te dis: «Merde! Pourquoi personne ne me l’a dit?» Comme si c’était si facile, dire à un ami que la personne qu’il aime est un douchbag
ou une folle.

La rupture fusionnelle. C’est plus souvent la rupture d’une première relation. Celle où t’as l’impression qu’une partie de toi s’est en allée. Je riais de ça, ado. Je détestais les tounes d’amour de «je ne suis rien sans toi!! T’es ma seule raison d’être!» Je trouvais ça nul, déprimant, faible. Jusqu’au jour où j’ai compris. Après ma première rupture, je sentais un vide, une partie de moi qui n’existait plus. Je me suis demandé pourquoi. Et la raison que j’ai trouvée dans ma grosse tête qui cale de plus en plus, c’est que si ton chum ou ta blonde est la seule personne à voir un côté de toi, ben si cette personne n’est plus dans ta vie, ce côté de toi n’a plus de témoin, n’existe pour personne, donc, n’existe carrément plus. J’ai tellement détesté ce feeling que je me suis promis que ça n’arriverait plus jamais!! Je montrerai ce côté de moi au plus de monde possible!! J’ai commencé à demander à des filles dans la rue comment avait été leur journée. À des serveuses si elles voulaient prendre un bain. À pleurer dans les bras de caissières du McDo. Vous alliez TOUTES me voir au COMPLET!

La rupture du IIIe Reich. Celle-là je ne l’ai pas connue. Mais je connais plusieurs personnes qui l’ont vécue. Quand un des deux veut exterminer l’autre de sa vie. Jette toute, pète toute, déchire toute. Un holocauste de souvenirs, d’objets, d’insultes. Tout ce que t’as retenu pendant des années par amour, les défauts jamais vraiment énoncés de l’autre, là ça sort en rafale, sans retenue, avec souvent l’intention de blesser, d’éliminer. Une relation envoyée à la chambre à gaz.

J’ai vécu quel genre de rupture récemment? Pour savoir, faut venir voir mon show qui s’appelle… Rupture. Tu vas apprendre, entre autres, quelle sorte de rupture j’ai vécue, comment je l’ai vécue, comment je «deale» avec mon nouveau célibat, la génération yolo, les gens qui me conseillent d’avoir un fucking chat, et plus encore. Il reste neuf dates seulement. Du 14 au 17, les 19 et 20, et du 22 au 24 juillet à 22h au Théâtre La Chapelle. Billets sur zoofest.com.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.