Après le boeuf, A&W s’attaque au poulet et aux oeufs

En septembre 2013, la chaîne de restauration rapide A&W annonçait qu’elle ne servirait plus que des burgers faits à partir de bœuf élevé sans l’ajout de stéroïdes ou d’hormones. Or, la chaîne pousse l’audace encore plus loin et annonce maintenant que le poulet servi dans ses établissements sera élevé sans antibiotique et nourri sans sous-produits animaux, à l’instar des œufs qui proviennent de poules nourries avec une moulée sans sous-produit animal, végétarienne donc.

Le poulet servi chez A&W est donc sans antibiotique et aussi sans hormones ou stéroïdes comme tous les poulets canadiens, puisque l’utilisation d’hormones et de stéroïdes est interdite dans l’élevage de poulet depuis les années 1960.

A&W se targue ainsi d’être la première chaîne nationale de restauration rapide en Amérique du Nord à offrir cette option aux consommateurs.

«Il y a le traitement éthique animal qui prend de plus en plus de place dans la conscience des consommateurs, et préoccupe de même les chaînes de restauration, écrivait le professeur Sylvain Charlebois dans une lettre ouverte l’an dernière, au lendemain de l’annonce d’A&W concernant le bœuf sans stéroïde ni hormone. Un nombre grandissant de consommateurs, soucieux de leur alimentation, recherchent une expérience culinaire qui outrepasse le simple mécanisme d’ingestion de calories, peu importe où ils se retrouvent.»

Faire de tels choix pour une chaîne de restauration rapide a certainement un coût. Élever des animaux autrement, sans médicament, coûte plus cher aux éleveurs, mais si l’on se va dans le sens des tendances et des désirs des consommateurs, et en se positionnant comme pionnier dans l’industrie, ces choix rapporteront assurément à la chaîne canadienne.

Ça fait plusieurs années qu’on dénonce sur toutes les tribunes l’utilisation de ces antibiotiques pour la santé des animaux, mais aussi pour celle des gens qui consomment ces animaux. L’antiobiorésistance inquiète, comme on peut le lire dans un article de La Presse de 2012, signé Marie Allard.

Certains croient qu’il ne s’agit que d’une opération marketing de la part d’A&W, mais même si c’était le cas, ce sont les consommateurs qui en sortent gagnants. On ne peut quand même pas être contre la vertu!

Ça reste de la malbouffe, certes. À consommer avec modération, bien sûr. Mais si la viande est produite de meilleure façon, ça aide à faire passer le gras saturé, non?

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