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Fermeture de l’Épicerie Fardoche: la fin d’une épicerie de quartier unique

Photo: facebook.com/épicerie-fardoche

On apprenait ce matin la fermeture de l’Épicerie Fardoche, située dans le Vieux-Rosemont, rue Dandurand. L’aventure n’aura finalement duré que six mois pour les épiciers.

L’Épicerie Fardoche, projet de la Société Orignal, n’était pas une épicerie de quartier comme les autres. À cause de la philosophie derrière l’enseigne, ça en faisait une bibitte à part. Société Orignal, créée par Alex Cruz et Cyril Gonzales, «est une plateforme de création qui développe des produits alimentaires avec des familles et des entreprises à dimension humaine, et ce, partout au Québec. [Ils] partag[ent] avec assurance notre culture, à travers des aliments qui expriment une idée de notre territoire et de ces gens. Ces derniers sont pensés en dehors des conventions standardisées et des tendances médiatiques.»

Société-Orignal travaille, depuis quelques années déjà, conjointement avec des producteurs pour développer des produits qui mettent notre terroir en valeur. Avec l’Épicerie Fardoche, ils voulaient, je crois, raccourcir le circuit entre le producteur et le consommateur. Être le lien direct entre la terre et l’assiette.

«Nous voulons prouver qu’il est possible de payer le même prix pour des aliments produits à petite échelle par des familles agricoles de chez nous que pour des fruits, légumes et viandes industriels qui viennent d’ailleurs», avait déclaré Alex Cruz en mars dernier à La Presse.

Donc, dans leur boutique, extension de cette société, on retrouvait des aliments, certes, du beurre au pain en passant par les fruits, les légumes, la viande, le poisson et les plats préparés sur place. Mais on retrouvait aussi des aliments avec leur histoire, avec une signature: le sirop d’érable Remonte-Pente de Richard Semmelhack, l’huile de Cameline de la famille Busine, la confiture de lait de chèvre de Monsieur Petit, les huîtres du Trésor du large des Îles-de-la-Madeleine. Bref, la traçabilité poussée à l’extrême.

Le lieu était beau, accueillant et rempli de beaux produits. L’idée était, elle, belle et noble. Malheureusement, les clients n’étaient pas au rendez-vous. Et c’est la fin de l’aventure pour Fardoche. Cette fermeture prouve qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour valoriser les produits d’ici, l’achat local et les circuits courts en alimentation.

Société-Orignal continue son travail toutefois, et continuera sans aucun doute à promouvoir le travail de nos producteurs. Pour voir ce qu’ils font, allez voir tous leurs projets sur leur site web.

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