De l’Homo sapiens sapiens au capitalisme sauvage sauvage

C’était la Préhistoire. Tout allait super bien sur cette Terre bleue comme une orange! Les lézards se faisaient pousser des ganses pour devenir des sacoches, les chimpanzés bonobo se décrottaient le fion avec leur doigt sans peur de se retrouver viraux sur youtube, alors que d’autres singes lançaient des os dans les airs en espérant que Stanley Kubrick les remarque pour jouer dans le film 2001 : L’odyssée de l’espace. Tout allait bien, jusqu’à ce que l’Homo sapiens sapiens (celui qui sait qu’il sait) se lève debout, commence à gosser des outils pour se trimer le pubis, invente le langage et des traditions culturelles autour du feu. C’est à partir de là que la marde a pogné. L’agriculture, un mode de vie sédentaire et la propriété privée ont remplacé la chasse nomade, les rastas et le aki. Puis, la destruction de la mégafaune par des chasses abusives engendra aussi l’invention du gaspillage. Propriété privée et gaspillage : ça s’enlignait vers le capitalisme sauvage sur un esti d’temps.

Mais avant le capitalisme, y’a eu le féodalisme, où des seigneurs exploitaient leurs paysans serfs. Emprisonné sur un petit lopin de terre, le serf loqueteux cultivait et payait des taxes au noble seigneur en échange du droit de vivre. À l’époque, la catapulte était le moyen de transport le plus dangereux, mais le plus abordable.

Après moult révoltes et la révolution industrielle, le paysan féodal, «libéré» de sa terre, put alors aller vendre sa force de travail ailleurs, c’est-à-dire migrer en ville, devenir un ouvrier et se faire exploiter dans une usine, non pas par un seigneur, mais par un patron bourgeois, en échange d’un salaire de crève-faim. En gros, le changement majeur entre le rapport d’exploitation féodale et capitaliste, c’est qu’on est libres de choisir le maître qui nous exploitera.
Deux éléments furent essentiels à l’expansion du capitalisme. Premièrement, la «découverte» de l’Amérique par un dangereux gambler mégalomane nommé Christophe (osti de) Colomb. Une vraie merde ultra endettée qui, parti chercher des épices pour sa femme, est finalement revenu avec de l’or, des fourrures et un génocide. Deuxièmement, la traite négrière qui importa des millions d’africains vers le Nouveau Monde pour qu’ils se tuent à bâtir la démocratie libérale. Bref, génocide et esclavagisme furent les piliers fondateurs de l’Amérique. Message à Bill Gates et à Mark Zuckerberg : votre fortune repose là-dessus. Dormez bien!

Début 1980, le capitalisme se déchaîne! Satan se fait retirer deux tumeurs cancéreuses de son anus et les baptise : Margaret Thatcher et Ronald Reagan. La vieille sorcière anglaise et le cowboy retardé shootent le capitalisme sauvage avec du PCP, qui devient alors le néolibéralisme.

Le système capitaliste dans lequel nous vivons aujourd’hui est tout sauf naturel. Il s’est construit sur l’exploitation, la guerre, le vol et l’injustice. Pour que tout cela ait une acceptabilité sociale, les plus grands assassins du monde, convertis en politicien ou en PDG, nous parlent de capitalisme «vert», de pétrole «éthique», de guerre «propre», et quoi encore : d’exploitation équitable, d’uranium bio et de génocide sans gluten?

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