Fantasia 2012 : Toad Road, Doomsday Book et autres critiques

La 16e édition de Fantasia est déjà rendue à mi-chemin. J’ai vu cinq autres films au cours des derniers jours et en voici mes impressions.

– Toad Road : Premier long métrage de l’américain Jason Banker, ce film minimaliste qui s’inspire d’une légende urbaine ne réussit guère à provoquer de l’effroi malgré un souci de réalisme et de naturalisme. Ce n’est pas inintéressant, mais un peu trop contemplatif et indulgent pour satisfaire entièrement les admirateurs du genre.

Cote : **1/2 sur 5

– Doomsday Book (Kim Jee-Woon, Yim Pil-sung) : Ce triptyque aux styles forts différents propose trois regards sur l’apocalypse. Comme le veut la coutume dans ce genre d’anthologie collective, c’est assez inégal et chacun des segments comportent son lot de qualités et de défauts. Le grand Kim Jee-Woon déçoit un brin avec le second segment «The Heavenly Creature» qui est une longue méditation philosophique entre un robot, des scientifiques et des moines bouddhistes.

Cote : **1/2 sur 5

– Nameless Gangster : Rules of the Time (Yun Jong-bin) : Cette chronique mafieuse nous entraîne dans la corruption et la dictature de la Corée du Sud des années 1980. Sans nécessairement renouveler le genre (on pardonne les quelques emprunts au Casino de Scorsese), ce drame au scénario solide est très bien ficelé. Le réalisateur mise davantage sur des personnages bien dessinés campés avec aplomb par une brochette exceptionnelle (dont le toujours convaincant Choi Min-sik et la vedette montante Ha Jung-woo) et par une excellente trame sonore.

Cote : ***1/2 sur 5

– V/H/S (Adam Wingard, David Bruckner, Ti West, Glenn McQuaid, Joe Swanberg, Radio Silence) : À l’instar de l’anthologie The Theater Bizarre présentée l’an dernier, V/H/S est toutefois moins réussi. Caméra suggestive et très chambranlante, montage saccadé, ruptures de ton et quelques effets gores appuyés sont au programme de ces six segments dont seulement deux valent vraiment le coup (ceux de David Bruckner et de Joe Swanberg).

Cote: ** sur 5

– The Kick (Prachya Pinkaew) : Coproduction entre la Corée et la Thaïlande, ce film d’arts martiaux jubilatoire en a mis plein la vue aux spectateurs présents dans la salle en ce dimanche après-midi. Les foudroyantes séquences martiales (où les disciplines martiales du taekwondo et du muay thai sont mises en avant-plan) et une finale dantesque (à coups de ventilateurs et de prouesses athlétiques en tout genre) font largement oublier un scénario simpliste, mais non dépourvu d’humour. Un divertissement haut de gamme.

Cote : **** sur 5

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