Soutenez

À la défense de Tony Romo

Le moment est encore venu d’essayer de défendre Tony Romo. Une tradition annuelle quoi.

Le quart des Cowboys de Dallas croule sous la pression, il «choke», il n’est pas «clutch». Choisissez l’expression de votre choix, elles ont toutes déjà été employées pour décrire Romo.

Et le fait qu’il ait commis une erreur tard dans le match de dimanche dernier, que les Cowboys ont perdu 51-48 contre les Broncos de Denver, n’arrangera pas la situation. Quoiqu’il a été défendu dans plusieurs médias cette semaine, ce qu’il mérite amplement.

Il serait un peu con d’oublier que Romo a joué un match pratiquement parfait – 506 verges, 5 touchés – avant que son interception au quatrième quart ne mène au placement gagnant des Broncos. Tout comme il ne faut pas oublier que Manning a lui aussi été intercepté, au troisième quart dans son cas, et qu’après ce jeu, les Cowboys ont inscrit un touché et ont réussi une conversion de deux points.

En cinq matchs cette saison, Romo a récolté 13 passes de touché, ce qui le place au deuxième rang dans la NFL à égalité avec Philip Rivers, et seulement deux interceptions. Sa moyenne de 8,1 verges de gain par tentative de passe est aussi parmi les meilleures dans la ligue.

Il est également faux de dire que Romo ne livre pas la marchandise au quatrième quart. Les statistiques utilisées sont compilées de 2006, année où Romo est devenu le quart partant des Cowboys, à aujourd’hui.

Romo a lancé 23 interceptions au quatrième quart, moins qu’Eli Manning (43), Drew Brees (35) et Ben Roethlisberger (30). Tous des joueurs considérés plus «clutch» que les pivot texan. Toujours dans la dernière période d’un match, Romo est la quart le mieux coté (quaterback rating) avec une note de 101,5. Il est légèrement devant Peyton Manning (101.4), Aaron Rodgers (99,6) et Tom Brady (97,1). Pas mal comme compagnie.

On continue? D’accord. Il compte 18 remontée au quatrième quart, ce qui le place en deuxième position, à égalité avec Eli Manning. Peyton Manning (19) est au sommet. Drew Brees (15), Matt Ryan (15), Tom Brady (12), sont tous derrière.

Bref, en dépit des erreurs qu’il commet, Romo en fait assez pour permettre aux Cowboys de gagner. Il faudrait peut-être jeter un coup d’œil au reste de l’organisation.

Un bon cowboy
Même au sein de sa propre organisation, Romo s’en sort plutôt bien si on le compare à un de ses illustres prédécesseurs, Troy Aikman.

Au chapitre des revirements, les deux hommes se ressemblent. Aikman a été intercepté sur 2,9% de ses passes et Romo sur 2,7 %. Romo rejoint toutefois ses hommes plus souvent dans la zone des buts – un touché sur 5.5 % de ses passes – qu’Aikman dans sa carrière (3,4%). Aikman a réussi 15 remontée au quatrième quart contre 18 pour Romo.

Mais ces choses importent peu selon certain. Tout ce qui compte, ce sont les victoires et les défaites non. Eh bien, Romo a remporté 58 % de ses sorties jusqu’à maintenant, contre 56 % pour Aikman. Cette dernière statistique est toutefois un peu injuste pour le gagnant de trois Super Bowl puisque les Cowboys ont eu des fiches très mauvaises à sa première (1-15) et à sa dernière (5-11) saison. Les Cowboys ont également connu plus de campagnes gagnantes sous Aikman (7) que sous Romo (4).

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.