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Andrew Luck a oublié comment jouer

during their game at Bank of America Stadium on November 2, 2015 in Charlotte, North Carolina. Photo: Streeter Lecka

Depuis qu’il a été repêché premier au total en 2012, Andrew Luck est considéré comme le prochain grand joueur à la position de quart-arrière. Il devait être le prochain Tom Brady, le prochain John Elway.

À certains égards, il a réussi. Il a mené les Colts d’Indianapolis aux séries à ses trois premières campagnes, avec des fiches identiques de 11 victoires et 5 défaites. La saison dernière, il a atteint la finale d’association. Bon, les Colts ont été démolis par les Patriots de la Nouvelle-Angleterre – ballons dégonflés ou pas – dans ce match, mais c’était quand même un pas en avant.

Luck a aussi prouvé qu’il composait bien avec la pression. Depuis 2012, il compte 19 remontées au quatrième quart, ce qui le classe au cinquième rang dans cette catégorie.

Mais les lacunes du produit de l’Université Stanford sont légion, et plus évidentes que jamais cette année. Les Colts ont une fiche de 3-5, et deux de leurs victoires ont été acquises quand Matt Hasselbeck était responsable de l’attaque. Luck, en 6 départs, compte déjà 12 interceptions, une de plus que celui qu’il a remplacé à Indianapolis, Peyton Manning, qui a au moins l’excuse d’être vieux. Depuis son entrée dans la ligue, il a le quatrième plus haut total d’interceptions (55). Aussi brillant qu’il puisse être en fin de match – on l’a encore vu lundi soir contre les Panthers quand il a forcé la tenue de la prolongation en inscrivant 17 points au quatrième quart –, ses prises de décision sont trop souvent exaspérantes. C’est d’ailleurs une de ses interceptions qui a coûté la victoire aux Colts durant le Monday Night Football.

Espérons que les blessures expliquent la régression du jeune quart en 2015. Il a, après tout, raté deux matchs en raison d’une blessure à l’épaule et il aurait joué avec des côtes fracturées, selon Jay Glazer, de Fox Sports.

Les Colts ont congédié mardi leur coordonnateur offensif Pep Hamilton et l’ont remplacé par Rob Chudzinski (un ancien entraîneur-chef des Browns, toujours un gage de succès). Ce dernier pourra peut-être aider à relancer l’attaque, mais il ne peut quand même pas prendre les décisions à la place de Luck sur le terrain.

Rien d’encourageant
En plus d’affronter son illustre prédécesseur à Indianapolis dimanche, Andrew Luck devra faire face à la meilleure défense de la ligue.

  • Peyton Manning n’est plus ce qu’il était, mais il a connu sa meilleure performance de la saison dimanche contre les Packers. Et il a la possibilité de battre le record du plus grand nombre de victoires par un quart (il est présentement à égalité avec Brett Favre, avec 186) et le record du plus grand nombre de verges amassées par la passe (il est à 283 verges d’égaler la marque de Favre).
  • Il sera difficile pour Luck de voler la vedette à Manning, surtout que la défense des Broncos est de loin la meilleure de la ligue. L’unité défensive de Denver est d’ailleurs la quatrième meilleure depuis 1989, selon Football Outsiders (le site compile des données depuis la saison 1989).

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