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Choisir selon ses talents

Digital Connection Technology Networking Team Concept Photo: Getty Images/iStockphoto

Là où vos talents et les besoins du monde se rencontrent, là est votre vocation, affirmait Aristote. Ce sera bientôt le 1er mars et des milliers de jeunes Québécois devront choisir une formation collégiale ou universitaire. C’est une tâche qui en inquiète plus d’un, et pour cause.

Beaucoup de jeunes connaissent déjà les difficultés associées à l’emploi et au marché du travail. Ils les ont vécues en voyant un de leurs parents ou un autre membre de leur entourage perdre son emploi. Ainsi, ils viennent peut-être de familles appauvries par la précarité. Ils ont peut-être aussi été témoins des difficultés d’insertion d’une sœur ou d’un frère aîné. Ils savent bien que, 
peu importe ce qu’on leur 
dit, quand il s’agit de s’intégrer avec succès au marché 
du travail, toutes les formations ne sont pas égales entre elles.

D’un autre côté, ils sont à l’âge des rêves et des belles aspirations. Ils ont souvent une peur bleue de la routine et de la monotonie et ils ne peuvent s’imaginer travailler uniquement pour la paie. Ils désirent non seulement une formation qui corresponde à leur personnalité, mais aussi un emploi qui contribue au bien-être collectif.

Pour certains, il sera possible de trouver facilement une formation qui satisfera ces attentes tout en offrant de bonnes possibilités sur le marché du travail. Mais pour plusieurs autres, les formations qui retiennent leur intérêt ne leur semblent pas offrir de débouchés prometteurs. Pour eux, choisir pourra paraître impossible.

La solution qui leur est souvent proposée est de déterminer ce qu’ils aiment, et par conséquent de ne pas trop s’inquiéter des débouchés sur le marché du travail. Les enseignants et les conseillers veulent ainsi leur éviter d’être déçus par leur choix de formation et de décrocher. Trop peu d’entre eux connaissent suffisamment 
le marché du travail pour 
avoir une opinion éduquée sur les débouchés de toute façon.

Il me semble qu’il y a plus de 2000 ans, Aristote avait trouvé une solution. Selon le philosophe, l’être humain est animé par un désir qui le pousse à s’unir aux autres dans la recherche du bien commun et pour mettre ses talents à son service. C’est ainsi qu’il devient un véritable citoyen.

Selon Aristote, les questions que les jeunes devraient se poser sont: «Quels sont mes talents naturels et où seront-ils les plus utiles?» On oublie donc le «Qu’est-ce que j’ai envie de faire?», une question à laquelle il est difficile de répondre à leur âge.

Notre monde fait face à tant de difficultés : augmentation de la pauvreté, pollution des milieux, pénuries d’eau qui s’annoncent, nouvelles maladies dangereuses, agriculture insuffisante, etc. Il faut instruire les jeunes sur les enjeux de notre monde pour qu’ils découvrent comment ils peuvent participer au mieux-être ou, pour employer un vieux terme, qu’ils découvrent leur vocation.

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