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De l’avenir en aérospatiale

Photo: Archives Métro

Le premier appareil de la CSeries de Bombardier a finalement décollé cette semaine.

Ce vol inaugural présage de bonnes affaires pour le constructeur québécois, qui a déjà reçu 177 commandes fermes pour l’appareil et s’attend à en recevoir 300 au total z lorsque l’appareil prendra du service en 2014.

Cet appareil se présente dans un marché en pleine ébullition. Selon les prédictions de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le trafic aérien va doubler d’ici 2030. La demande pour le transport par avion reste en effet très élevée malgré certaines difficultés lors de la dernière récession. Cela signifie qu’il faudra plus d’appareils. Le constructeur Boeing prévoit une demande mondiale de plus de 35 000 avions au cours des 20 prochaines années, pour une valeur estimée de plus de 4 800 milliards de dollars.

Il faut donc s’attendre à de bonnes perspectives d’emploi en construction aéronautique. Dans le cas de la CSeries, 2 000 employés travaillent déjà dans la grande région de Montréal, mais Bombardier espère augmenter leur nombre à 3 500 lorsque l’appareil aura commencé à voler. Ce sont néanmoins toutes les entreprises québécoises du secteur qui auront à embaucher, d’autant plus que, selon le Comité sectoriel de la main-d’œuvre en aérospatiale du Québec (CAMAQ), environ 30 % des travailleurs prendront leur retraite au cours des 15 prochaines années.

Au secondaire, l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal forme les ouvriers qualifiés dont l’industrie a besoin. Les DEP offerts incluent le montage de structures, l’usinage, le montage mécanique, le montage de câbles et la tôlerie. Il faut aussi mentionner des programmes plus récents et de courte durée en finition intérieure,  les attestations de formation professionnelle (AFP) en rembourrage et en ébénisterie pour aéronefs. Ces AFP s’adressent particulièrement aux adultes qui changent de carrière.

Au collégial,  l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) du collège Édouard-Montpetit est le seul établissement au Québec à offrir des programmes de formation technique dans les domaines de la construction aéronautique. On y offre les DEC en techniques de maintenance d’aéronefs, en avionique et en construction aéronautique. L’obtention de ce diplôme permettra de continuer ses études au baccalauréat en génie aérospatial  offert à l’École  Polytechnique, ouvert aussi aux diplômés collégiaux des sciences de la nature. Les détenteurs d’un baccalauréat en génie mécanique ou électrique peuvent aussi accéder à une maîtrise en génie aérospatial, offerte en collaboration par plusieurs établissements universitaires.

Certains remarqueront que l’emploi n’est pas toujours stable dans le domaine de l’aérospatiale. Il n’est pas rare d’entendre parler de travailleurs qui ont été mis à pied pour des périodes plus ou moins longues. Il ne faut pas oublier néanmoins que cette industrie a connu une croissance constante au cours des 30 dernières années, croissance qui continue. Si certaines périodes creuses semblent inévitables, plusieurs découvriront que travailler dans ce domaine excitant en vaut la peine.

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