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L’intelligence n’est pas tout!

Photo: Métro

Les gens intelligents réussissent dans la vie. Voilà une affirmation que plusieurs accepteront sans discussion.

Les carrières qui demandent beaucoup d’intelligence sont souvent bien rémunérées et permettent une grande autonomie au travail. Elles offrent aussi des occasions d’améliorer son sort. Au contraire, lorsque notre travail ne demande pas beaucoup d’intelligence, notre rémunération sera souvent moindre, nous serons soumis à une supervision étroite et nous nous retrouverons longtemps coincés dans même boulot.

Si vous pensez que cette vision des choses est désuète, vous n’avez pas tort, car comme je l’expliquerai dans ce qui suit, elle l’est en bonne partie. Néanmoins, elle est toujours présente. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le comportement de certains parents lorsqu’ils reçoivent le bulletin scolaire de leur rejeton. De mauvaises notes sont reçues comme la preuve qu’il n’est pas assez intelligent pour réussir dans la vie. Certains parents le reçoivent si mal qu’ils cherchent quelqu’un sur qui  jeter le blâme, souvent les enseignants.

Or, la recherche n’a jamais réussi à établir un lien clair entre l’intelligence et la performance scolaire d’un côté et la réussite professionnelle de l’autre. Ce ne sont pas ceux qui étaient les plus brillants à l’école qui réussissent le mieux dans la vie. Il est donc tout à fait possible que votre collègue qui a reçu la promotion que vous désiriez ait été un étudiant moins performant que vous à l’école.

D’ailleurs, il me semble qu’un consensus émerge parmi les chercheurs et les praticiens: d’autres qualités sont au moins aussi importantes que l’intelligence pour réussir sa carrière, qualités qu’on n’enseigne pas à l’école.

L’une d’entre elles est l’intelligence émotionnelle. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une forme d’intelligence au sens strict, mais plutôt d’une sagesse apprise, l’intelligence émotionnelle semble essentielle à une carrière prometteuse. Elle consiste à prendre conscience de ses émotions et, au lieu de les exprimer sans réfléchir, de s’y arrêter afin d’anticiper leurs impacts probables sur les autres et sur soi. Par exemple, je peux me sentir jaloux de mon collègue qui vient d’être promu, mais je sais que si je me mets à médire de lui ou à me plaindre ouvertement, cela aura un impact négatif sur mon équipe de travail, ce qui risque de me disqualifier pour une autre promotion éventuelle. Je choisirai donc de mettre ma déception de côté pour concentrer mes efforts sur mon équipe, dans l’espoir d’obtenir la promotion suivante.

Au Québec, des séminaires sur l’intelligence émotionnelle sont offerts par Technologia, par l’École des hautes études commerciales (HEC) et par l’UQAM. Ces séminaires vous permettront de la comprendre et de l’utiliser dans votre carrière. De même, on introduit des formations qui apprennent aux enfants à la développer dès le primaire, afin d’aider les jeunes à gérer leurs émotions. Cela pourrait même aider à contrer le décrochage scolaire!

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