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Psychothérapeute ou psychologue?

Devenir psychologue demeure, encore aujourd’hui, la façon la plus directe de se préparer à la pratique de la psychothérapie. Photo: Métro

La nouvelle Loi 21 permet à d’autres professionnels que les psychologues de devenir psychothérapeutes.

Néanmoins, les exigences sont si importantes qu’il sera souvent plus facile de devenir simplement psychologue.

Pendant longtemps au Québec, le titre de psychothérapeute n’était pas protégé. Il était donc possible de s’improviser psychothérapeute simplement en s’annonçant et en offrant des services. Dans ma carrière, j’ai rencontré bien des gens qui croyaient avoir un talent particulier et avoir tout à fait capables de soulager la douleur des autres malgré leur manque complet de formation.

Malheureusement, une personne sans formation peut tout autant nuire qu’aider. Sur le site votretête.ca, récemment mis en ligne par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), ce phénomène est illustré par un homme qui se promène dans une armoire remplie de poteries et en brise plusieurs par inadvertance.

Or, depuis l’introduction de la Loi 21, il faut maintenant être psychologue, médecin ou détenir un permis de psychothérapeute décerné par l’OPQ pour exercer la psychothérapie. Seuls les conseillers d’orientation, les travailleurs sociaux, les infirmières, les ergothérapeutes et les psychoéducateurs peuvent obtenir ce permis. Ils doivent de plus se soumettre à une formation continue de presque 800 heures, en plus d’effectuer 300 heures de stage, avant de pouvoir exercer. Or, les programmes de formation permettant de répondre à toutes ces exigences sont pour ainsi dire inexistants.

À moins d’appartenir à l’un des ordres professionnels susmentionnés et d’avoir déjà répondu à certaines des exigences de formation, devenir psychologue demeure donc la façon la plus directe de se préparer à la pratique de la psychothérapie.

Les psychologues jouissent toujours de bonnes perspectives d’emploi. Selon Service Canda, la demande de services psychologiques est deux fois plus importante au Québec que dans le reste du Canada. Environ 43 % des psychologues répondent à ces besoins en cabinet privé, où ils offrent des services aux entreprises et des psychothérapies aux individus. La profession grandit à un rythme soutenu et, d’ici 2015, on prévoit que le marché du travail pourra intégrer 500 psychologues de plus chaque année.

Devenir psychologue demande maintenant de compléter un doctorat professionnel auquel on accède après le baccalauréat. Ces doctorats sont offerts par les universités de Montréal, de Sherbrooke et Laval, de même que dans plusieurs campus de l’Université du Québec (Montréal, Chicoutimi, Outaouais et Trois-Rivières).

Il s’agit donc de longues études, car le doctorat à lui seul dure quatre ans et plus. Il faut donc être sûr de soi avant d’entreprendre des études de psychologie. Il est important de savoir que les perspectives d’emploi sont au contraire mauvaises pour ceux qui ont cessé leurs études après le baccalauréat, soit pour environ trois diplômés sur quatre. Ils travaillent souvent dans des organismes communautaires et ont un statut précaire. Heureusement pour eux, le bac en psychologie permet de s’inscrire à d’autres programmes d’études avancées.

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