L’avenir en gestion hôtelière

Aimeriez-vous travailler en tourisme?  Si c’est le cas, dirigez-vous vers la gestion hôtelière.

L’industrie touristique  reprend du mieux. D’après le Comité québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT), après la récession, les recettes touristiques ont retrouvé une croissance de 5,9 % par année dès 2010. Tourisme Québec estime que les recettes touristiques ont crû de 3,9 % en 2012 et prévoit qu’elles continueront de croître (4,8 % en 2013 et 4,7 % en 2014).

Cela a un impact positif sur la demande de travailleurs dans l’ensemble du secteur, à tel point que le Conseil canadien de ressources humaines en tourisme (CCRHT) prévoit que l’industrie connaîtra une pénurie de main-d’œuvre.

Au Canada, la demande d’emploi pourrait passer de 1,71 million de travailleurs en 2006 à 2,21 millions en 2025, une hausse de 29 %. Pourtant, le bassin de recrutement diminue et bien des employés se préparent à prendre leur retraite. L’industrie montréalaise sera durement touchée.

Évidemment, on fera vite remarquer qu’il s’agit surtout là d’emplois mal rémunérés. En effet, l’industrie touristique dépend d’une main-d’œuvre abondante qui représente ses coûts les plus importants. Elle cherche donc à contrôler les salaires pour rester compétitive sur le plan international. D’ailleurs, les métiers les plus en demande seront ceux de la restauration, où les salaires ont toujours été très bas.

Toutefois, pour les directeurs de services d’hébergement, l’avenir semble plus rose. Cette dénomination regroupe, entre autres, tous les gérants et directeurs d’hôtel, les directeurs de la réservation, les gestionnaires de centre de villégiature, les exploitants de motel et de gîte, de même que les directeurs de l’hébergement dans les établissements de santé. Service Canada estime qu’il   aura  besoin de 550 nouveaux directeurs au Québec chaque année, a un salaire moyen de 45 000 $ par année. Ce salaire est probablement plus élevé dans les grandes chaînes hôtelières, plus faible dans les petits établissements.

Il existe encore des postes où il est possible d’apprendre sur le tas sans avoir fait d’études particulières. Dans les grands établissements cependant, la formation est devenue nécessaire. L’UQAM et l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) offrent un baccalauréat spécialisé pour former les gestionnaires du tourisme et de l’hôtellerie. L’Institut et le Collège LaSalle offrent aussi le DEC en gestion hôtelière. L’information disponible semble indiquer que les diplômés du baccalauréat ont plus de facilité à trouver un emploi.

Ces perspectives pourraient encore s’améliorer pour ces gestionnaires. Selon une étude récente de Deloitte, le Canada ne profite pas beaucoup du nouvel essor du tourisme sur la scène internationale. Alors que nous étions au deuxième rang des destinations populaires il y a 40 ans, en 2011, nous n’étions plus qu’au 18e rang. Si nous réussissions à remonter cette pente, l’impact sur l’emploi dans ce domaine serait très important et de nombreux postes en gestion hôtelière seraient créés.